Ne pas s'attacher
en vibration
danser le feu
les bras ouverts
le silence pour transmission
chaque battement de cœur échangé
à découvrir la science et le beau
en fermant les yeux
ces images qui nous assaillent
sans comprendre absolument
frappé en intériorité
fasciné
engoncé
la pensée libérée
par étapes
sentir la présence
écarter le faux
sans abstraction
sans peur
sans question
avec vigueur
au gré des circonstances
se consacrer à l'étude
se nourrir de pain et d'eau
la joie ouverte
en intégralité
supprimer les barrières
par ondes développées
sans fragmentation d'avec la courbure
le sens du bien confié à tous
en conversation avec l'un
de quête et de signe avec l'autre
nous faire décoller
en l'œuvre
par l'émerveillement
prononcer la parole
en intimité
accueillir l'évidence
tel éclat de rire
partir
ne pas faire l'intéressant
être le pauvre en don de soi
être le moi et toi
être le souffle
être la plume entrant par la fenêtre .
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Category Archives: MEY 2016
celle qui passait
Celle qui passait
de ses pas roses
sous la glycine .
De son évangéliaire
pendait la fibre marque-pages ,
à l'auriculaire une blessure .
Le gravier foulé
raclait la gorge nénuphar
de quelques gouttes de nectar .
Prenait-elle plaisir
à ouvrir ses papilles
hors de nos ruches ?
Sera-t-elle éclose ,
cette tristesse ,
contre la nostalgie de nos pensées ?
De quoi s'agit-il ?
la vie a-t-elle un sens ?
la logique peut-elle fleurir ?
Vaille que vaille
nous fûmes conviés
à briser les barreaux de nos cages .
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Larmes, alarme, en armes
Larmes violon de l'âme attente du savoir . Alarme contre celle qui ment ce peu de semence . En armes versé dans ce siècle stupide diktat . Larmes en regard caméra l'arbre tremble . Alarme de vengeance point juste l'éloignement . En armes fondamentalement froides déposées sur le seuil . Larmes par manque de chaleur une gelée sur le sol . Alarme sans que derrière la colline montent les officiants . En armes passe le train de la mine que les vélos suivent . Larmes devant le mausolée fleurent les années surannées . Alarme sans lumière ni musique claquent les oriflammes . En armes l'épilogue gloussé se change en mystère . Larmes d'une naissance sans rides tourne la Grand-Roue. Alarme rentrer au pays des morts herbes vertes dans la main ouverte . En armes l'Oeil tranche l'ombilic d'un regard virginal. Larmes déjà grosse d'un abaissement des paupières . Alarme fuligineuses herbes enflammées la mort bulles d'argent . En armes le rêve d'un enterrement sans clair de lune . Larmes de gravats répandus sous nos pas de plomb . Alarme tôt entrée avec casquette siglée . En armes ceint d'une large ceinture dévaler la pente . Larmes au soleil paradis les mots se toisent . Alarme sans repentance au creux des terres blanches . En armes au bord du trou pelleter cette manne . 276
jacasserie des mots en impertinence
Jacasserie des mots en impertinence
au fruit mûr de la mutation
la parenthèse moderne se ferme
puis s'ouvre le pas nommé.
D'isthmes en lagunes la mer creuse
les reins de l'onirique
sapience d'une rationalité
tombée en déshérence .
De Dieu parler par évitement
brutaliser ce qui requiert
sens et passions reflétant les bavardages
faire l'éloge de la raison sensible .
De la paille pour les vilains
sans écrit sans parole
l'exemplarité en perspective
la mule passe le gué.
L'imaginaire et le sacré
prennent des voies détournées
en perversion les pulsions pullulent
capillarisent le corps social.
Suivre le chemin descendant
au sacramentel des rencontres sportives
aux zéniths enchantés
le matérialisme transcendé.
S'organisent les faits de reliance
en l'odyssée de l'empathie
sans quantification
ces formes meilleures .
Ritualisées par le bénévolat
en générosité
les émotions collectives
déclenchent des allures liturgiques .
Musique piano aux piverts enchanteurs
le visible gros de l'invisible
rappelle par digression
le son grave du discernement .
Croissance harmonieuse des monastères
le grand silence paradoxal
au bruité des racines saillantes
renouvelle les eaux de la jouvence.
En désaccord ces deux sociétés
l'officielle redondante
et l'officieuse passe-muraille
en décalage d'intuitions inopinées.
Se purger des paroles illusoires
s'asseoir pour trouvant ses mots
le verbe à porter de main
pallier l'incantation banalisée.
Mots et choses
mise en pertinence
le Vrai
matrice fécondante
du paradigme manifesté
secouant
de poésie et de mystique mêlées
l'entièreté de l'Être .
Le muet du Mystère
à découvert
communion des silences
ailes déployées
dans l'azur compatible
cette aspiration à être heureux
en errance tendre
juste l'instant de notre vie .
275
asphodèle des prairies premières
Asphodèle des prairies premières
au pas d’un cheval blanc
je lambine et signe le vent
des ancêtres l'haleine .
Neige printanière à l'offre sémaphore
la glissade éponyme surgit
au Caravage des afflictions
l'élan du silence .
Finement ciselées par le cor des chasseurs
se courbent les herbes
au corridor des roches luisantes
l'Esprit esquisse un pas de danse .
Près du ruisseau la tente blanche
au gré des jours et des nuits
passe l'oiseau mémoire
hélant l'ours à la voix vide .
Ma main sur ton épaule nue
fils tardif à la toison solaire
tu manieras la dague terminale
sur l'œuf à féconder .
Pour en plénitude
coupé de tes arrières
renaître seul
le regard intact .
274
Et cette écoute sage
Pastille sèche à la menthe accroc accord et rythme rebelles à l'entrée en scène du spectre éructant . Mauvaise affaire effet de manche cadavre exquis posé sur les mots membranes . Que brassent les corps aux trémolos des courses en forêt acquises - point acquises il se fait tard - il faut rentrer . La calme errance d'une quête aimable se mue sous le ciel étoilé en butinantes considérations . Au marché de plein air se vendent chapeaux et chaussures par dessous les chausse-trapes par dessus l'accueil vernaculaire . Les poulets sont plumés les lapins dépouillés avec tambours et trompettes la peur et la mort en visite . Pommes , jonquilles et miel en cercle - immobiles averse de printemps - couteau replié avant la découpe du jambon de cocagne . Fines tranches de vie l'essence bien plus que l'existence écoute sage entre amis devant le feu . 272
chute de mots
Massive attaque
des chutes de mots
en naissance du jour
flèches de vérité .
Cahotant en chemin
de sable et de poussière
la carriole hoquette
la mayonnaise prend .
Que m'importe les clés
l'avenir n'a de fin
que cette mise en bouche
l'espérance abrégée .
Déversoir à point nommé
le ruisseau sourcille dru
dans le ravin des emmurés
au souple écart d'un flux de mai .
S'en remettre à la vie
tirer fierté du fait exprès
ignorer le piège des offices
être l'élu inconnu .
Un sac pour cela
les mailles laissant passer
la mousse et l'élixir
de tant et tant d'amour .
A cru sur le dos de la rosse
embrasser la queue du mickey
en descendant la pente herbue
jusqu'au torrent des attentes .
Sceller la lettre et l'esprit
appel d'une nuit d'ébène
ouvrir la talentueuse bedaine
... de neige fine .
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