Écrire comme si on disparaissaiten cette usurepierre à pierreoù construire l'impact de la brûluredu regard sur les mots morts .Accumulation du verbiagesans choquer les contingences .Indifférence sans pli et sans coutureinondant de lumièrece que l'autre offre ,ce que notre peau de chairdonne en pâture à notre peau d'ombre .Menaces ,étincelles d'entre boue et ivresse ;se faire tremblementen totale allégeance à l'amitié,sans abondance ni oubli ,atteindre l'autre rivede joie et de tristesse mêléssur la jointure obsidionalede ce qui sursoit ,vers le résultat précieuxoù vanités excluesse fracasser sur le corps de l'écriture .189
Énigme du Grand Silence en posture aléatoire quantique résolument notre , en cette possibilité de convoquer l'infiniment actuel , l'infiniment partout , l'infiniment non existant , en soutien du respect dû à cette Nature si libre , si fragile , si monstrueusement violée , par l'oeuvre du serpent biblique apte en son rôle malin de faire éclater les asymétries à des fins de destruction .
Il est des nuits où se parant des flammèches d'un arbre de rencontre pourfendre les nuages de l'incohérence avec l'épée de la parfaite compréhension et effectuer aux confins de l'intelligence universelle les amples moissons de l'émerveillement .
De plus, ils sont passéssans omettre les vraies valeurs.Ils ont cherché, ils ont trouvéla semence du semblable.N'ayez crainte du récit en sa simplicité,soyez de mèche avec l'indicible.En face du trésorils se hâtent et lui crient leurs attentes.La trame se déferaitsans préparation, sans repentance.Au repas, des chants nouveauxle monde nous appartenant.Une longue histoire d'allianceentre le fonds et la forme.Les superstitions n'ont guère de substancesans le dégoût de la connaissanceLe deuil, la tristesse, l'oubliun champ dévasté par l'inondation.Dire faussement du mal de l'autrepuis s'en aller à reculons.C'est simple, c'est clair, c'est concret,les vrais pâturages de ton cœur.Les coulures de goudronsont les pleurs des tempêtes passées.Ma main, d'un reflux acidejamais ne jugera.En conséquencetoute réminiscence est oeuvre destructrice.Les sacs de cendres se sont ouvertsà bon port.Ta voix s'est fait entendrevoix miroir de mon visage.Ta voix planait sur les eaux,un don à recueillir.Ta voix,porte-greffe de la plante fragile.Ma voix, mon ange,derrière les friselis de ton rire.Si la mort creuse le champ de la désolationelle ouvre en même temps celui de la communion .Communion des âmesaimantes et aimantantes.186
Boule des songes des cultes à mystères de paillettes amputée virevoltante .
Pendule de Foucault sur la tête des fidèles couronnés de laurier et portant le ciste.
Orage ikebana des lumières au bout des tiges de fer forgé cliquetis de l'ensemble chants cristallins des rencontres océanes le flux des ondes repousse la poussière s'octroyant une pesée dernière des âmes sépulcrales sous les cimaises punaisées par ces temps de romances aux myriades d'insectes surgis des coffres de l'oubli aux olympiades des jeunes corps sachant rendre leur souplesse aux chercheurs de secrets .
Mon âme éternelle si prête déjà de la source des origines .
A petits coups d'ailes parfois se reposant sur une queue fourchue les mufles s'accordaient. Campés sur leurs sabots le corps lourd ils bombaient le torse. Salis par les mucus échangés leurs gueules nourrissaient de profonds rictus. Les ailes brassaient la lumière pour quelques confusions passagères faisant s'envoler la poussière des anges. La larve et le taurillon faisaient foi de vie leur suint ostensiblement odorant. Les yeux injectés de sang ricanaient d'avidité pattes et sabots cliquetant une bourrée. " Viens l'animal et me dit à l'oreille que le temps est venu. Qu'étendre ces conflits au monde des entrants permettrait de signer l'absence d'origines. Que d'un saut de puce à un autre saut de puce la montée en puissance de la connaissance ferait tâche de sang sur la patène. " N'était cette danse à la vie à la mort serions en élévation nous les étoiles de la mélodie à venir.
D'entre la circonvolution et l'échappée le son grave des trompes scandinaves lève la brume .
En marche , les lumières géométriques caressent le grain de la toile .
Les écoutilles ensablées à fleur d'eau laissent passer les naufragés .
Par la fenêtre un soleil aiguisé annonce le jour qui point ; Libres montagnes couvertes de neige les mains se tendent ; petite flamme au fond des cœurs .
Avancée sous les fresques de la nef vers le saint des saints ; les cloches sonnent à la volée .
Puisque vous ne me causez plus de chagrin et que le souvenir que j’ai de vous se dissout dans l’épreuve que je traverse je vous serais gré de reconnaître mes nouvelles dispositions transcrites sur ce mur propice au soulagement de mes blessures.
Le doigt levé contre la coupe framboisière de l’espérance est le
pôle de la délicatesse à venir. Je me suis avancé et cette course m’a mené au
terme de l’ignorance pour maintenant, les reins ceints de la force, scruter
avec mes semblables, à mesure de la course de l’univers, le silence de la terre
qui tremble.
Au gré des catastrophes causant tant de sécheresse et d’inondation
je me suis frayé un passage dans les forêts dévastées où sans défaillir j’ai
inscrit la verdeur de mon chemin sous les auspices de la flamme de compassion
couronnée des mille bougies de la contemplation.
Dorénavant je ne déchirerais plus les voiles de l’union qui me
lient à Son règne ; et me levant tôt je parsèmerais de fleurs et de
poésie les plaies béantes de la souffrance pour accéder à cette invitation de
briser le cadre de la vie ordinaire et découvrir derrière la sainte icône de
l’attention devenue sagesse infinie le tendre amour si craquant de Ton nom
irradiant sous la morsure aux lèvres blanches de la résurrection.
Il est des coupes à petits pois blancs sur fond de sang que la
générosité ne peut atteindre. Aussi se lever et tendre l’aube devant le soleil
de Ta grandeur ne peut que soutenir cet inflexible effort à naître par delà nos
activités décérébrées qui quotidiennement nous poussent à nier notre vraie
nature et à manquer la cible.
Embrasé par une force extrême j’ai pénétré le couloir de notre
rencontre. La raison s’en était allée en toute hâte pour remplacer les
gémissements de l’extrême faiblesse de l’homme en tunique de peau par le cri de
la chair grillée de l’anéantissement. To be, j’ai su replier mes ailes pour entrer
par effraction dans le saint des saints, vaste salle consulaire consacrée au
retour de l’enfant prodigue.
J’ignore si l’édifice ne sera pas ébranlé et si nous pourrons
retenir nos larmes lors de l’ultime séance au goût de vie éternelle lorsqu’à la
tombée du jour nous caresserons enfin la douce main de la mise en abîme, celle
qui tendrement mais fermement, et de toute éternité, nous convoquera à
finaliser notre œuvre.
Une fois libre je pourrai alors consentir au contact mystérieux
avec les êtres en tunique blanche venus de la foule bruyante que la joie
communicative fait exulter devant la perspective d’accorder les précieuses
faveurs de notre cœur enfin arrimé à l’élévation de l’âme au vide des espaces
infinis.
Ne pleure pas. Lève ton regard vers les hautes frondaisons. Sois
de mèche avec le temps qu’il fait. N’ignore pas la terre dont tu es issu. Ferme
la porte après moi. Continue de marcher. Regarde. Il se pourrai que tu
rencontres l’Autre à qui passer le témoin à la croisée des chemins par hasard
dans le sourire du sans chagrin.