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du bonheur marchandisé à la sobriété heureuse

Aujourd’hui, le désir du bonheur et sa marchandisation à travers la publicité est produit par le néolibéralisme économique, moteur de l’actuelle mondialisation, qui en a fait une industrie de masse ayant pour objectif de faire le bonheur des gens malgré eux. Cela va à l’encontre d’unesociété du bien-vivre dont la première condition serait d’instituer le vivre-ensemble organisé sur le droit de chacun à vivre, et pas simplement à survivre, afin de respecter l’altérité et sa condition, la démocratie .

    Loin, qu’il y ait contradiction entre démocratie, amour et bonheur qui sont trois conditions fondamentales pour avancer vers la construction d’une société capable de favoriser un développement dans l’ordre de l’être et non une course écologiquement destructrice dans l’avoir .

    Encore ne faut-il pas considérer le bonheur comme un capital à conquérir et à préserver. Le bonheur est une qualité de présence, une qualité d’intensité, un art de vivreà la bonne heure” .

    Le grand enjeu est de sortir par le haut du couple excitation/dépression qui caractérise le système dominant de nos sociétés soi-disant avancées, des marchés financiers, du spectacle politique, du sport spectacle et des médias omniprésents. Car cette façon d’accéder à l’intensité se paye cash par une phase dépressive fondée sur le déséquilibre et la démesure. Laquelle phase dépressive suscite le besoin d’une nouvelle excitation, et ainsi de suite .

    Ce cercle vicieux peut être rompu ; une autre modalité de vie est possible, sur le plan tant personnel que collectif. Il s’agit du rapport intensité/sérénité. C’est ce que nous ressentons quand une joie profonde nous irradie et nous relie à autrui sans nous isoler. Cette joie, qui peut naître de l’amour, de la beauté, de la paix intérieure, c’est-à-dire d’un rapport harmonieux à la nature, à autrui et à soi-même, est alors tout à la fois intense et sereine. Une sérénité qui permet de l’inscrire dans la durée, au contraire de l’excitation. Une telle approche n’exclut en rien cette forme d’intensité particulière qu’est la grande fête, le carnaval, l’événement culturel voire sportif majeur, ou bien le temps exceptionnel de la vie personnelle ou collective .

    Mais elle invite à vivre ce temps autrement que selon le modèle de l’excitation, permettant ainsi d’éviter le côtégueule de boisou encore la logique du plaisir pervers, là où l’excitation est en fait procurée par une domination sur autrui .

    Lasobriété heureuse n’est pas l’austérité ni l’ascétisme. C’est cette opportunité à vivre intensément ce voyage conscient de la vie dans l’univers que nous propose l’aventure humaine. C’est aussi, sur le plan politique, le droit accordé à tout être humain de se mettre debout pour véritablement Vivre .

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La question de la vie . 2

C’est une question incontournable pour tout être conscient, et notamment conscient de sa finitude. Quel est le sens de cette humanité, de cet univers qui l’a fait advenir au terme d’un prodigieux processus de quatorze milliards d’années ? Que l’on soit agnostique, athée ou croyant, c’est la question qu’un jour ou l’autre on ne tarde pas à se poser .

L’histoire des civilisations est d’abord l’histoire des tentatives de réponse qu’elles apportent à cette question ultime. 更多的, parce qu’il s’agit d’un enjeu essentiel, voire vital, les hommes ont instrumentalisé la question fondamentale du sens à donner à la vie en concevant des systèmes explicatoires plus ou moins fermés qui ont eu des conséquences parfois pacifiantes mais paradoxalement parfois plus meurtrières encore que celles de la liberté, de l’égalité et de la fraternité .

Car la question dusens”, au lieu d’être un espace privilégié de questionnement et de croissance en connaissance et en sagesse pour l’humanité, est souvent devenu le vecteur de réponses dogmatiques. Au lieu d’être respectueux de la quête d’autrui, des groupes humains de pression habités par la volonté de puissance, la cupidité, la peur du vide et la recherche du pouvoir cherchent à la dominer ou à l’exclure, ce qui déclenche alors la guerre dessens”. Et qu’importe que celle-ci tourne autour de religions transcendantes ou séculières. Les mêmes logiques meurtrières sont à l’oeuvre pour les condamnés des procès de Moscou au nom de l’Histoire, pour les victimes des génocides provoqués par des régimes politiques totalitaires, pour les condamnés de l’Inquisition catholique (Torquemada) et protestante (Calvin), de l’intégrisme juif ou de la charia islamique .

Dans tous ces cas, ce qui a été et est encore aujourd’hui trop souvent au travail est le mépris de l’altérité, aussi le premier droit de l’altérité dans le domaine dusensà donner à la vie, à sa vie et à celle des autres, c’est celui dela liberté de conscience, notion bien fragile mais outre la vigilance et le l’opiniâtreté qu’elle implique est aussi emprunte d’estime de soi, de respect de l’autre, de recherche de l’authenticité, d’amour propre bien senti, de simplicité, d’humilité, de plénitude et de savoir vivre .

Il est un temps à venir, plein de fureur et de lumière, où seront délier les gerbes de l’avenir dans les champs de l’espoir. Puissent alors les hommes et femmes de bonne volonté se lever pour prolonger la longue marche à être, en surplomb du Mystère, les continuateurs de l’oeuvre vive du grand transbordement, du grand Oeuvre de la vie, courte à notre échelle personnelle, mais si longue au vu du dépliement de l’avenir, et si opérante par les traces que nous nous devons d’inscrire dans le grand livre des mémoires que consulterons nos descendants .

Que l’esprit, le coeur et la raison nous assistent dans cette question dusenscar il y a plus grand que nous dans cet univers en expansion. Nous pouvons paraître aussi bien maigre fétu de paille jouet des éléments, qu’infime cellule hollogrammique de ce monde si vaste dans lequel nous sommes partie prenante, en responsabilité et en présence à ce qui est .

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Toi mon frère

  Cela se passait au cours du périple des initiations. Un jour, alors que le temps était à l’orage, nous perçûmes au travers de la course des nuages ce signe propitiatoire, cette enclume sortie du fond des cieux .

Lorsque le sourd ébranlement parcourut la montagne, nous fûmes alors projetés sur le sol pierreux face contre terre, tétanisés, à attendre la fin de cette colère dont les effets devaient se répercuter jusqu’au profond de nous-même .

Après un temps hors dimension, lorsque je me retournais et que le ciel étonnamment dégagé ne présentait aucune trace d’orage, tu étais là, mon frère, 不動, les vêtements ondulant au vent léger du matin, la barbe frissonnante et le regard doux porté sur la vallée des origines .

L’air était pur. Une odeur de fleurs fraîches s’élevait. Sans nous regarder nous prîmes notre bagage pour poursuivre l’ascension .

C’était il y a quelques siècles. Nous avions dès lors l’âge d’être vraiment des hommes conscients de nos responsabilités et de la tâche qui nous était impartie. Nous étions traversés par le destin qui se manifestait par cette force indicible et inflexible qui inexorablement nous engageait sur un chemin de connaissance et de sagesse, sur le chemin du grand Mystère. Là était le sens à donner à notre vie .

Souviens-toi de cette nuit où le vent hurlant accompagné de rafales de pluie froide faisait se rompre et se coucher les arbres derrière nous. La terre était en fureur. De si profondes ravines se creusaient devant nous que nous étions dans l’obligation d’implorer la providence pour en confiance continuer d’avancer en nous en remettant à plus grand que nous. Nous devions sortir grandis de cette épreuve .

Souviens-toi du temps calme de nos promenades à travers champs où chanter à tue-tête l’intense joie d’être simplement en vie nous emplissait d’insouscience et de plénitude. Il y avait de la légèreté tout autour de nous et main dans la main nous faisions un grand tour tout autour de la maison familiale, par delà les blonds champs de blé parsemés de bleuets, de marguerites et de coquelicots ondulant sous une brise légère pour faire apparaître les formes mouvantes de la bête qui se déplaçait en courbant les épis alors bruissants. Un frisson nous parcourait et c’était bon .

Le temps était vif ce matin. Habillé de ton tablier d’écolier usagé qu’on avait ressorti pour les vacances, tu descendais les solides marches de pierre du pas de porte pour, retrouvant ton bâton, aller tracer sur la terre battue du chemin ces signes qui me laissaient coi. Tu étais le guide qui me montrait la voie .

Souviens-toi de ce passage étroit que nous empruntions pour sortir du soupirail des tentations. Il faisait sombre dans cette souillarde de tous les dangers mais jamais nous ne tombâmes dans le trou rempli d’eau. L’endroit ne recélait que le tonneau de vin du grand’père et sur des paillous quelques morceaux de fromages protégés par des torchons de toile épaisse .

Souviens-toi de cette ballade hivernale dans le haut pays où, par les routes déformées par la glace et la neige, l’aventure s’offrait à nous. Emmitoufflés sous les parkas et les bonnets, l’air froid entrant dans l’habitacle de toile du véhicule troué d’un large estafilade qu’un parapluie ouvert recouvrait, les cahots et les dérapages nous faisaient pousser des cris de victoire. Arrêtés en forêt nous rencontrâmes l’onglée douloureuse suite au lancé des boules de neige contre le caravansérail de notre passé .

Nous ne verrons plus les caravanes lentes, chatoyantes et odorantes du suin des chameaux et des épices. Nous n’entendrons plus le cri des hommes guidant leurs montures récalcitrantes vers un ailleurs que nous ne soupçonnions pas. Me revient de ce désert des origines la vision du souffle brûlant des sables soulevés par le simoun et cette main tendue, brune et crevassée du sage vieillard surgi de nulle part qui s’ouvrant laissait apparaître le trésor, ce fruit dur, noir et ridé trouvé le long du chemin bordé de chardons et d’épineux .

Ne demeure aujourd’hui que le buisson bien normal de l’accompagnement de nos enfantsTiens ! Sur le parvis ils ont monté le chapiteau de la passion …  L’on attendra la suite du grand livre des transformations .

De suite, il n’y en eu pas, toi le frère égaré .

Souviens-toi que d’entrer dans le corridor des naissances nous faisait si peur. Toi, tenant ton bâton et moi psalmodiant quelques formules magiques qui devaient nous aider à passer de l’autre côté, en nouveauté. Il n’y eu pas de seconde chance. Rien que les blocs de pierre épars du reflux de la pensée que le temps des atermoiements oriente vers l’avoir et la sécurité .

Les cieux se sont ouverts. Des cataractes d’eau ont balayé les traces de notre histoire. Enfants sages qui possèdions le don de se pourvoir par l’imagination dans ce pays lointain des aventures extraordinaires, nous avons maintenant cessé de chanter nos origines. Et parfois lorsque l’orage gronde, devant la cheminée au feu crépitant, nous reste alors le geste de remuer les cendres du passé, 倒, à la croisée de l’émotion et de la sincérité, dire vrai, dire simplement ce qui est .

L’appel de notre mère, nous ne l’entendrons plus. Elle qui nous invitait pour le goûter devant un bol de lait chaud au banania à croquer à pleines dents les larges tartines de pain bis gonflées de confiture de groseilles et cassis ; larges tartines que notre grand’père avait coupées dans la tourte qu’il n’oubliait jamais de signer d’une croix lorsque pour la première fois il y portait le couteau. La clide de bois du jardin ne restera plus fermée pour empêcher les poules d’aller s’ébattre au milieu des plantations. Nous n’aurons plus à aller cueillir le persil au dernier moment pour garnir la salade de carottes râpées et les oeufs mimosas .

Quant à l’eau du puits qu’il fallait aller puiser à la fontaine dans ces seaux de zinc si lourds à la remontée, parfois lorsque le vent me dit, j’entends la Vieille rire .

你還記得嗎 ?  Rien que d’harmoniser le chant matutinal des oiseaux avec les cloches de l’église fait émerger ce goût acidulé d’avoir été si proche de toi, mon frère .

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S’accepter

 L’acceptation de soi-même est difficile. Il y a en nous l’étonnante demande d’être autre que nous ne sommes. Parce que nous nous sommes demandé, parce qu’on nous a demandé comme enfant d’être autre que nous étions. Nous avons refusé notre vérité, et c’est l’impasse .

     Ce qui nous a empêché de nous épanouir, c’est que nous n’avons pas assez été reconnu, aimé et accepté tel que nous étions. Aussi nous sommes nous jugé, pour ensuite nous condamnertout au moins pour tel ou tel aspect de nous-mêmeen compensant par l’amour-propre ou la vanité. Alors que le véritable amour de soi, si fondamental, est exactement à l’opposé de l’égocentrisme .

     Cette non-acceptation de nous-même est la force de notre ego, la grande force de la prison qui nous coupe de la grande liberté de vraiment Être . Mais pourquoi donc ne pourrions pas nous aimer tels que nous sommes ? Et pourtant après tant de recherches, d’expériences, d’observations, d’erreurs aussi ; je vis .

     La vie nous aime, absolument, et à chaque instant. C’est elle qui nous a créé, et qui nous anime .

     L’amour que nous pouvons ressentir en certaines circonstances, devant un spectacle de la nature, devant un bel objet, devant une personne sage, devant une vision spirituelle, devant un flashnumineux”, fait que se grave en nous un nouveau regard sur nous-même .

     Et puis derrière les coups durs, derrière l’épreuve, nous pouvons entrevoir quelque chose à la fois d’indicible, de très haut, de si essentiel et qui nous aime. A ce niveau le sens de l’ego individualisé s’efface de plus en plus pour que s’ouvre en nous humblement un chemin, le chemin correspondant à notre demande d’infini, d’illimité, d’absolu qui est le propre de l’homme debout, de l’homme en marche .

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Le silence; 生活的充實

En français, existe l’expressionsilence de mort”, alors que l’expérience du silence déborde de vie .

     Inviter quelqu’un au silence ne veut pas dire lui demander de se taire, pas plus que se tenir en solitude équivaut à couper toute relation .

     Rejetons l’injonctiontaisez-vouspour préférer lechutprononçé à voix basse avec l’index posé au travers des lèvres pour inciter au silence .

    Chut ! Il peut se passer quelque chose que vous n’imaginez pas, que vous pourriez voir, entendre ou sentir, qui semble caché, et qui peut se révéler et vous éblouir par sa nouveauté et sa pertinence .

      L’invitation au silence peut être comme une invitation au voyage. Elle permet l’ouverture des sens et l’approche de la vie intérieure. C’est une attention qui peut aller jusqu’à la contemplation et à la dilatation de l’être qui va jusqu’à la jubilation .

      Mais le silence réclame du temps comme les choses essentielles. Il ne se montre jamais pressé. Il a besoin de tout son temps car il est au-delà du temps d’ordre temporel .

      Il convient d’abord de lui faire de la place, c’est-à-dire de nous délester du fatras des pensées, des soucis, des émotions agréables et désagréables, et même des mots .

      Si le silence fait peur à une majorité de personnes, c’est parce qu’avant de le rencontrer et de l’apprécier, chacun est assailli par ses animaux intérieursque sont les passions, l’orgueil, la colère, le désoeuvrement, l’ignorance, la volonté de puissance, la fausse humilité, la séduction, etc… – et qu’une fois les fauves calmés, on se sent seul, perdu, orphelin, avec la funeste angoisse qui monte .

Blaise Pascal a écrit : ” Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passion, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir . “

    Tant que la personne n’a pas rencontré véritablement le silence, elle ne se sent exister que par l’action et l’agitation, par l’incertitude et la procrastination, par la souffrance et les problèmes de tous genres. Elle demeure à la périphérie d’elle-même. La peur du vide qu’elle ressent rien qu’à l’idée de se tenir en silence n’est autre que l’effroi de son propre vide, de sa pauvreté intérieure .

     或者, plus nous allons vers notre intériorité, plus nous avançons vers le silence et plus les portes s’ouvrent sur un espace incommensurable. Alors que dans la vie extérieure, nous vivons à la remorque de ce qu’il faut faire pour bien se comporter dans notre société, à savoir comme un simplemortel” ; dans la vie intérieure nous sommes un être humain appelé à la croissance, 充分就業, et même à sa perfection à sa réalisationimmortelle”. L’être se sent alors pleinement en possession de lui-même, il est près de la source et se manifeste en plénitude .

       Plus on se tait et plus on trouve d’égards envers la Parole et le Silence, et moins on bavarde .

     Pour celui qui a goûté le silence, les discussions, débats, réunions de famille et colloques intellectuels deviennent difficilement supportables parce qu’étouffants. Le silencieux, comme le solitaire a besoin d’air et d’espace ; il a besoin de l’expérience du large, du vaste, du profond. Tout le reste lui paraît plat, étriqué, superficiel. Lacommunicationobligatoire et convenante lui paraît grotesque.

      Lorsqu’un être humain est réellement unifié il peut être délivré de cette obsession de communiquer à tout bout de champ et à propos de n’importe quoi. Seul le partage essentiel sur des sujets essentiels ou l’échange silencieux de cœur à cœur ont un sens et offrent une véritable nourriture .

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賦予生命什麼意義 ?

 我們住在 不久前建立在宗教基礎上的世界的終結, 的忠誠度 接近, 愛國主義 ; 今天以消費主義為標誌 廣告誘因操縱我們為全球化服務 技術巨變加劇的經濟和文化 .

     修改了與神聖的關係. 對意義的追尋隨之而來 基於宗教的自動反應不再存在. 在問題 : “我為什麼在地球上 ?”, 按照答案 一般科學與政治. 我們不能再依賴 傳統. 我們面對我們的恐懼, …  然後我們就到了 被召喚在我們面前 .

     賦予我們的生活意義並不明顯, 因為 人們藉用角色. 他們說他們是氣候的受害者, 的 其他, 情況的, 他們有一切可以快樂,然後 … 或者, 我們的幸福和不幸都屬於我們. 我們有責任 我們的幸福和不幸,因為我們有機會成長, 成長 .

     我們必須睜大眼睛前進 .

     生命的意義, 是愛. 我們不能沒有愛, 這個 換心, 這個男人/女人愛, 這種孝順的愛, 兩人之間的這份愛 眾生. 愛是友誼. 愛是與我們同胞的關係, 和 動物, 植物, 自然, 宇宙和通過我們的宗教實踐 .

     我們是社會人, 關係存在. 我們需要 給予, 彼此醒來. 我們來這裡是為了讓自己 善待他人, 友誼, 同情, 帶領 .

     難道生活的目標不就是接受自己嗎? ? 但對於 那, 需要他人的凝視才能從他人的凝視中讀出我們 很善良. 愛你就會被愛. 我們必須對 我們自己 .

     有些人只透過物質的鏡頭看 不要問自己生命意義的問題. “愛因斯坦說, 那是一個存在 從不問自己存在的意義問題的人, 誰不感興趣 不是生活意義上的, 不是人類。”

     今天,我們身處一個意識形態占主導地位的世界 消費主義, 在哪裡 : “電視的目的, 正如帕特里克所說 萊萊, 就是讓大腦溫順 !”. 洗腦, 這是廣告 .

     為了阻止這種客觀化和致命的過度, 我們有 需要重新關注我們直接的身體和感官需求 當他們與愛有關時,不能欺騙我們, 對溫柔, 至 對簡單事物的感覺, 精神. 我們必須對生活說“是”. 最重要的是學會熱愛生活, 對於我們的這項工作 受傷 .

     我們的生活方式是從恐懼走向愛. 有我們的快樂, 我們的快樂, 為了活著, 存在. 但因為它被壓抑, 在裡面 意識到我們必須避免無知並面對自己 是, 這些天的經歷給我們帶來了他們的驚喜. 通過心理治療, 但也通過冥想和祈禱, 我們必須 順其自然. 正是通過這種智能的約束, 並說話 感官感覺, 有一個敞開的心扉 .

     我們不得不哭很多,同時沉浸在一點點的凝視中 是, 觀察美麗的風景, 一件藝術品, 或通過聽 與心靈對話的音樂和歌曲. 這就是生命的意義. 這 回應是提交給什麼, 感官的開放. 答案是 “喬伊” .

     讓孩子們來找我們, 小鳥, 時代精神 誰通過了, 最重要的是永遠不要關門. 那時候太熱了, 我們會用完空氣, 那時地獄就不會遠了, … 雖然有 需要做的事情還很多 !

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眼淚

 Cette source de larmes qui jaillit.

     Parfois il nous arrive de salir mais c’est au moyen des larmes que nous renouvelons notre pureté première.

     Les larmes sont comme la limite entre notre état corporel et notre état spirituel, comme le point de transition entre le temps présent et le temps à venir dans lequel nous pouvons entrer par anticipation déja dans cette vie.

     L’enfant nouveau-né pleure quand nous arrivons dans ce monde.

     Nous ne devrions jamais donner et recevoir de l’amour sans verser de larmes.

     Les larmes peuvent restaurer la virginité perdue.

     Il est essentiel de distinguer trois sortes de larmes : les larmes sensuellesles larmes spirituelles et les larmes diaboliques.

     Les larmes diaboliques, – du grecdiabolikos”, coupé en deuxsont les larmes pour faire semblant, les larmes de crocodile, les larmes qui opportunément permettent à l’individu de se mettre en correspondance avec ce qui lui sied de circonvenir. Ce sont les larmes de la désespérance, les larmes de l’hypocrisie qui trompent la compagnie et nous enfoncent dans la fausseté par le clivage qui s’opérant en nous, nous trompent aussi nous-même.

     Les larmes sensuelles sont généralement liées aux passions. Ce sont les fruits de la colère, de la frustration, de l’envie, de l’apitoiement sur soi-même ou simplement de l’excitation nerveuse. Elles expriment notre tristesse de vivre dans un monde qui n’est pas à la hauteur de nos aspirations. Il n’est pas interdit de pleurer devant une grande épreuve ou à un enterrement ; c’est même plutôt sage, car les larmes peuvent agir comme un baume et la blessure est plus profonde quand la peine est refoulée.

     Les larmes spirituelles ne sont pas le résultat de nos propres efforts. Elles sont un don venu d’ailleurs. Elles sont étroitement liées au profond de nous-même. Elles nous amènent à la vie nouvelle. Elles sont de deux ordres. Au degré le plus bas, elles sont amères et nous purifient ; elles sont comme le sang qui coule des blessures de notre âme. Au degré le plus haut, elles sont douces et nous engagent vers une forme d’illumination prélude à un ailleurs meilleur ; elles indiquent la spiritualisation de nos sens et participent à la transfiguration de la personne humaine. Ces deux types de larmes spirituelles ne doivent néanmoins pas être opposées de manière trop tranchante, car l’une mène à l’autre. Ce qui naît comme larmes de regret peut se transformer en larmes de gratitude et de joie.

     Celui qui a revêtu la robe nuptiale de l’affliction des larmes, connaît le mariage du rire spirituel de l’âme et du calme solitaire des espaces lointains.

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Accepter

 
Accepter

Ces choses de la vie qui font que l'on est mécontent, blessé, en colère
 ces choses de la vie qui ont été et qui sont
 但是
 toute situation doit être acceptée
 comme elle vient
 quelle qu'elle soit
 c'est comme ça
 c'est ainsi, maintenant
 voilà ce qui est arrivé .

      
 Après le juste temps pour le ressenti
 ne pas rester dans l'atermoiement
 après l'acceptation il y a la réflexion puis l'action.

  Accepter n'est pas fuir la situation
 c'est la regarder en face
 la nommer
 la comprendre
 discerner
 en avoir connaissance parfaite
 en la confrontant à ce qui importe vraiment pour soi.

  La joie
 ce calme
 cet état où la tristesse et le malheur ne peuvent nous attaquer
 ce cadeau à se faire et à faire à l'autre
 l'ultime présence à soi
 l'accord musical parfait de l'orgue
 en son for intérieur.


 125 

Garder les murs

 Quoi que vous fassiez
 être là
 en attente
 de ce qui viendra pour fendre l'armure
 ou ne viendra pas
 importe peu puisqu'il est un signe
 que nul ne saurait distinguer d'entre les signes .

  Le souvenir
 de ce que l'on pourra penser de nous
 après notre départ
 devient insignifiant
 dès lors que le porte à porte des essais et erreurs
 nous enseignent à simplement "voir" .

 Nous irons où bon nous semble
 sans haine ni plaisir
 juste avec la joie d'avoir été
 et d'être jusqu'au point de non-retour
 un être parmi les êtres
 un petit d'être
 un créateur d'êtres
 en marche vers le rien de toute chose
 où tout s'arrête et continue
 à mesure de l'expansion de l'univers
 échange de matière et d'énergie
 dont l'esprit ne saurait se départir .

 Nous colportons
 une toute petite fraction de seconde
 le message d'amour
 d'une vie tienne ou mienne
 importe peu
 puisque l'entre-deux
 de ce qui nous différencie et nous uni
 est porteur du "nous" suprême .


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Regarde-toi

  Monte la plainte
 En volutes lentes
 Sourde tornade
 Jusqu'au regard amène
 Figé par la sidération .

 L'anse du panier est à tresser
 D'entre les objets sacrés
 La passiflore épanouie
 Ragrée le sens de la vie
 Le maudit est passé .

 En marche par les sentes escarpées
 Le limon colle aux pieds
 S'entrouvre une lueur diaphane
 D'entre les voix des suppliants
 Lâches dans leur penchant à la servitude .

 En colonne
 L'humanité investit les lacets de la montagne
 Ascension régulière
 Aux rythmes des cymbales
 Et des oriflammes  claquant au vent
 Vers le Très Haut .

 Les visages toute de sagesse burinés
 Se mêlent aux lancinantes mélopées
 Conjugaison singulière
 Offrant refuge
 À nos âmes éprouvées .


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