Ngaahi manatu ʻe niʻihi ʻe hoko mai

Nous allions de par les prés   
mouiller nos sabots dans la rosée   
pour vaches égarées   
ramener la rebelle   
à l'écurie du roi Jean   
le berger de Labro   
engagé à fleurir la tombe des ancêtres   
de Saint Mary le Cros.      

Et sa bouche riait 
à l'horizon qui fume   
l'heure était au retour   
des dorures déclinantes   
d'un automne naissant   
brodant dans l'herbe aux doigts de fée   
quelques souvenirs à venir   
ombre de l'été.       

Minutes étouffées   
dans un sanglot sans reflet   
les châteaux éventrés   
dentelaient la fresque des brumes   
étalant l'ocre du soleil couchant   
dernières flammes d'un genévrier géant   
brassant dans la bassine aux lessives   
les clarines tintinnabulantes.      

Et moi maintenant   
près de la fontaine   
couché dans la chevelure des frênes   
à peine moins haute que le milan   
regardant écoutant   
papillons et criquets   
embrasser dans le cercle du ciel   
la présence de la Joie.      

 

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One thought on “Ngaahi manatu ʻe niʻihi ʻe hoko mai”

Tuku atu ha Tali

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