Category Archives: Taʻú 2012

Petits textes ajourés par où voir la lune

 Petits textes ajourés
en fin de journée
la lèvre humide caresse l'enveloppe
le sourire mutin évacue la tension
les pères
poussant la poussette
de leurs fillettes et garçonnets
décrivent un gymkhana
entre les diabolos de feuilles sèches
sans mousse ni faux col
la démarche lourde
en alunissage crispé
la poussière élevée en sus
Un grand pas pour l'humanité
la nuit tombe
une simple laine suffira
jetée sur les épaules
en scansions
rouges et vertes
au passage des véhicules
sans que le pas ne ralentisse
simple retour sur terre .

098

Transformer lesuenvécu

Il s’agit de passer du su, de ce que l’on sait, de ce que l’on croit savoir et qu’on interroge plus tant on le connaîtça fait partie des meubles de l’esprit -, à ce que l’on a réellement vécu et ressenti, et expérimenté dans son corps, et dont on ne saurait se départir vu les traces encore inscrites au profond de son être .

Cela est possible parla voie symbolique, caractérisée par une démarche par étapes :

d’abord décrire comment l’expérience numineuse des individus se traduit et se transpose en symboles ,

ensuite, voir comment cela devient des dogmes et des articles de foi ,

puis étudier la fonction psychologique de ces symboles ; en prenant garde à ce que la psychologie analytique ne produise des croyances .


L’expression poétique est une voie privilégiée de cette transformation dusuenvécuqui nécessite une distinction entre deux types d’œuvre poétique :

–  celle qui provient de l’intention réfléchie de l’auteur ,

et celle qui s’impose à lui en provenant d’un extérieur à l’auteur, en permettant l’émergence et l’activation d’une image archétypale venue d’ailleurs .

Par l’accueil de l’irraisonné, du subrepticement advenu, de l’incongru, de l’étincelle de présence, par cette aventure consentie, il y a là, matière à élever son destin personnel au niveau du destin de l’humanité, et en même temps de libérer des forces secourables afin que l’humanité échappe aux dangers et puisse surmonter les épreuves difficiles .

L’axiome premier auquel le psychologue doit correspondre est decomprendre le processus. Pour cela la posture est de se contenter d’accompagner la manière dont les individus se confrontent à leur propre flot d’images imaginaires et imaginales .

La manière de se comporter, de s’ajuster, faitforme dans le contact entre l’organisme humain-animal que nous sommes aussi et l’environnement noyé dans le flot des représentations mentales que nous mettons en place .

Le psychologue aura à superviser les individus, qui s’auto-expérimentant eux-mêmes, vont produire personnellement des symboles selon un lien complexe reflétant les coïncidences signifiantes de la synchronicitéà l’occasion d’une rencontre avec l’autre, avec un incident, avec une circonstance, dans une conjoncture environnementale .

Et c’est ainsi que les hommes vivent ; en harmonie / disharmonie avec les évènements de leur vie, mais aussi dans le tissage surabondant des données sues, qui ne sont que des leurres proposés pour éloigner leurs peurs, des leurres proposés devant leur propre finitude, afin de maintenir dans l’illusion d’une cachotterie de bazar le grand tourbillon des morts et des renaissances qui nous entraîne vers la redistribution des cartes de l’espoir et du désespoir .

A ce point de non retour de notre parcours de vie, subsistent des éléments de notre passé ; ceux que nous avons intensément vécus, et qu’on ne pourra pas nous retirer . Quand c’est fini c’est fini, affaire classée classé . Et puis le passé n’est pas à refaire, si ce n’est à mettre dans le placard aux souvenirs . Tout retourne au fond . Un fond, calme de prime abord, mais qui n’attend que l’élément perturbateur, l’étrangeté, le germe, pour, convoqué à une situation nouvelle, créer alors l’instant qui éclairera nos nuits .  

  ” Avance,

et partant de la grise théorie,

fruit de tes connaissances accumulées,

tu aboutiras, par la mise en abîme du vécu,

au vert de l’arbre de vie .” 

097

ʻI lalo ʻi he holisi hinehina

 Un mur de parpaings
par dessous le mur blanc .

Un cadre
en amenée ferme
pour cacher ,
et provoquer la venue inopinée de l'autre ,

le passe-murailles .

Un étonnement ,
une virgule posée à mi-voix ,
un regard sans organe ,
la possibilité d'être le support d'un son .


Le dépliement en trois temps de l'effraction
s'effectuant sans hâte .

Le fond , carcasse secrète de la chambre forte ;
la partie intermédiaire ,celle qui isole et

promeut la convenance sociale ; le cadre de
bois rouge ,celui qui oblige au rien .

Un manquement de la raison , un coup de griffe
sur le museau de celui qui attend le prévu ,
et pourtant ,
de ça , de l'autre côté du mur ,
l'insondable bévue , où bouche bée , voir
et entendre
l'orage s'engouffrer par la fenêtre
sans vitre et sans rideau .

Le cadre affiche le spectacle
mais les spectacles n'éduquent pas ;
quant aux doctrines c'est pire encore ,
elles qui sont l'imagerie grise qui mure l'âme
et l'âme n'a plus d'aise .

044



Ko e ngaahi laka – Ko e Ngaahi Lesisita ʻe Fa ʻo e Fakaʻuhingaʻi ʻo e Tohi Tapu

   Ko e Pshat, Ko e Remes, Drash, Ko e Sod ko e tuʻunga ʻe fa ʻo e laukonga, Founga ʻe fa ʻoku ʻikai lava ke fakamavahevaheʻi, ʻo e fakaʻuhingaʻi faka-Siu ʻo e Tohi Tapu, taʻe ʻi ai ha taha ʻo e ngaahi palani ʻe maʻolunga ange ʻi he palani ʻe taha. Ko e ngaahi palani ko ʻeni ʻe fa kuo fakaʻaongaʻi ia ʻe he talatukufakaholo faka-Kalisitiane.

Ko e Pshat ko ha founga ia ki he ʻuhinga, faingofua, Moʻoni, archaeological, fakahisitolia, fakafonua mo mahino, ʻoku ne fakafehokotaki ʻa e ʻelemeniti ki he tuʻunga fakasiokalafi, ki he fonua, ki he ngaahi moʻoniʻi meʻa pau, ki he ngaahi meʻa naʻe hoko. Ko e ʻuhinga fakahangatonu ʻeni. Ko ha lau fakahangatonu ia ʻo e ngaahi meʻa.

Ko e Remes ko ha founga pelepelengesi ; ʻoku fetapaki. Ko e meʻa ia ʻoku ne ʻai koe ke ke fakakaukau ki ai ʻi he fekauʻaki ʻo e ngaahi fakakaukau pe ʻi he ʻasi fakafokifa mai. Ko e mahino ia ʻoku ne fakatukupaaʻi ʻa kinautolu ʻoku ʻi ai honau telinga ke fanongo. ʻOku ne fakaʻaongaʻi ʻa e talanoa fakatataa. ʻOku ne fehuʻia pe ʻoku ʻuhinga fefe ia, ʻa e founga ʻoku ʻi ai hono ola mahuʻinga ʻiate ia pe. ʻOku ʻi ai hono tafaʻaki fakaʻuhinga. ʻOku ne poupouʻi ʻa e laukonga tuʻu ki ʻolunga.

Ko e Drash Fakatotolo ki he loloto ʻo e fakamatala ; ʻOku ongo ia mo ha meʻa ʻoku loloto ʻiate koe ; ʻoku ne fulihi ʻene moʻui. ʻOku fakaava ia ki he tafaʻaki fakaeangamaʻa, Tropological Physics ʻo e Tangata. Ko e lea ia ʻo e ako totonu, ʻo e founga totonu ke moʻui ai. ʻOku ne fakaʻata kitautolu ke tau fanongo ki he meʻa ʻoku ʻikai lea ʻaki ʻe he tokotaha kehe ka ʻoku ne fokotuʻu mai.

Ko e Kelekele ko e fakapulipuli ia, Ko e misiteli, ko ha meʻa ʻoku ʻikai ke tau sio ki ai pea ʻoku ʻikai tuku ʻetau fakaloloto. Ko e ui ia ʻoku ʻikai lava ke tamateʻi, mei he loto ʻiate kita pea, ʻa ia he ʻikai lava ke toʻo mei ai taʻe maʻu ha fakakaukau ʻoku ʻikai ke ʻi ai ha meʻa mahuʻinga.


ʻOku fakaava ʻa e fakaikiiki mo e fengaueʻaki ʻo e founga ko ʻeni ki he faingataʻa ʻo e foʻi moʻoni fakatohitapu, ʻa ia ʻoku ʻikai lava ke fakaʻaongaʻi ko hano ako ʻo ha fakamatala faingofua ʻoku fakamatalaʻi ai ha aʻusia naʻe kamata mei he kamataʻanga ʻo taimi, ka ko ha meʻangaue ki he fakatotoloʻi pe kita, ʻo e misiteli ʻo e ngaahi meʻa ʻoku tau ʻi ai, pea mo e holi ke fakafehokotaki ʻa e vamamaʻo ko ʻeni ʻoku ne fakamavahevaheʻi kitautolu mei he meʻa kehe.

096

Fakalongolongo

 Le silence intérieur, c’est le renoncement à soi-même. C’est vivre dépourvu d’ego.

     Le silence est la meilleure et la plus puissante des initiations. Les initiations par contact, regard, etc. sont d’une nature inférieure. L’initiation silencieuse accomplit un changement dans le coeur.

     Le silence parle sans arrêt. C’est un courant continuel qui n’est interrompu que par la parole. Les mots prononcés font obstacle au langage muet qui s’interrompt lorsqu’on se met à parler. Le silence est une perpétuelle éloquence tandis que les mots sont des résistances.

     On peut écouter des discours sur la vérité et repartir sans avoir rien retenu tandis que le contact avecunêtre de silence, même s’il ne prononce pas une seule parole, amènera une plus grande compréhension du sujet. Il est préférable, au niveau des résultats à atteindre, de s’asseoir silencieusement répandant un calme et une force intérieure que de prêcher bruyamment.

     Ce que l’on est capable de connaître, même après des années de conversation, peut être appréhendé instantanément dans le silence, ou en face du silence.

     Le silence est un véritable enseignement qui ne convient qu’aux chercheurs avancés. Les chercheurs moins avancés ont besoin de mots pour expliquerla vérité, ce qui peut néanmoins les encourager à poursuivre sur la voie du silence. Sachons toutefois que la vérité est bien au-delà des mots et ne donne prise à aucune explication.

     Le silence est un discours sans fin. Le discours vocal gêne le discours silencieux. Dans le silence il y a contact intime avec l’environnement.

( texte inspiré de Sri Ramana Maharshi

095

J’accoquine de prime abord

  J'accoquine
le jeu de quine
sans quiproquo
avec néanmoins pas mal de graisse d'agneau .

Je requinque
de prime abord
la vaisselle familiale
avec pas mal de mal car j'ai bien mal au cœur .

Pour me souvenir
que le dimanche
la sortie familiale
nous conduisait au bois de Boulogne
pour y cueillir
sous la feuille sèche
la fleur du printemps
du temps où j'étais enfant
et que je tenais la main de Lucette .

Il fallait passer le pont Mirabeau
sous lequel coulait déjà la Seine
faut-il qu'il m'en souvienne
c'était bien rigolo
de faire des ronds dans l'eau .

Au jardin des Bergères
y'avait du lilas
chez tante Marie et oncle Jean
on s'asseyait sous la tonnelle
les parents belotaient de vive voix
il faisait bon
y'avait Kabou le fils de la famille
et son accent de Kabylie
y'avait ce chien noir
qui s'appelait Black
boule de poils
à la truffe sombre
pleine d'un suin odorant
y'avait un saladier rempli de fraises à la crème
à quatre heures
que c'était bon
quand la radio donnait le résultat des courses
préliminaires au cri de guerre
" Merde ! J'en ai deux mais pas trois . "


094

De la poésie fraîche et physique

 De la poésie physique
celle qui craque les articulations
et noue le ventre
celle qui bégaie dès le coup de balai passé
De la poésie fraîche
sur le devant de la fenêtre
à la retombée des géraniums
accablés par la gelée printanière
Assassinat lent
de la poésie replète
celle des oxymorons
des passages suspects
en la beauté surfaite
des bulles de plaisir
dites et redites à merci
Accablement de cette vie à nulle autre pareille
hors le souvenir de mes amis partis
en la froidure de la Terre promise
Il est des fenêtres ouvertes
en catimini
pour laisser siffler la buée pressurée
de la cocotte minute des convenances
Fermons la
et vivons cachés
mon cachou d'amour.


093

Melinó

Ne faites plus la guerre .

Soyez sage en vos demandes .

Vous n’avez pas à gagner ou à perdre. Vous avez humblement à être immuable et éternel .

Si de bonnes ou de mauvaises pensées vous assaillent et que par activisme de la vie, vous tentez d’accumuler plus de bonnes pensées que de mauvaises pensées, afin que la lumière puisse vaincre les forces du mal ; nul doute que votre expérience de la vie s’en trouvera accrue. Mais de ce combat, vous ne recueillerez que des cimetières, avec plein de bonnes et mauvaises personnes ensevelies qui ne feront qu’enrichir votre histoire de l’humanité. On vous rendra les honneurs car vous aurez, par devoir de mémoire, assumé la continuité du passé .

Mais vous, où serez-vous lorsque le vent de l’Histoire aura effacé votre Être ?

Vous avez à dire : “stop à ce qui se déroule à votre insu, à l’emballement instinctuel de votre mental, à cette propension que vous avez d’obstruer les canaux d’énergie de votre vitalité profonde .

 Alors vous découvrirez le doux relâchement du silence entre les pensées, car il y a une présence entre les pensées, et cette présence nous pouvons la reconnaître car elle est qui nous sommes .

On nous a appris à croireje pense donc je suisalors que la vérité estje suis et, ko ia ai, je pense. On nous a appris à suivre la transe des pensées conditionnées fondées sur un passé chargé d’envies et d’aversion .

Peut-on penser la présence ?

Non !

Et cette réponse provoque un relâchement, un soulagement, une libération hors du monde envahissant et illusoire de la pensée .

Plongés que nous sommes dans le bain existentiel de la vie quotidienne subie, cette quête apparemment insatiable à réinventer continuellemnt lemoin’est qu’une pensée à laquelle nous réajoutons une autre pensée reformulée, et puis encore une autre, et ainsi de suite. Jusqu’à ce qu’unstopfasse s’écrouler le château de cartes des automatismes régurgiteurs de données autoréfléchies instillées par notre pensée mémoire-perroquet plus apte à enfouir sa tête dans le connu qu’à nous faire contacter ce qui ne peut être pensé, au tout autre, et pourtant si proche de nous, à notre mental confronté au silence .

Ne faîtes rien, accueillez simplement la pensée ou l’émotion qui surgit. Permettez à la détente naturelle, à la vérité naturelle de celui ou celle que vous êtes, de prendre le pas sur la pensée .

Peu importe qui vous vous imaginez être, la vérité de celui ou celle que vous êtes est plus profonde que le rôle que socialement vous assumez .

Devenez l’existence elle-même, devenez cette conscience, cette scène sur laquelle les acteurs agissent, cet écran sur lequel le film de votre vie est projeté, devenez cette force qui vous anime bien au-delà des rôles que vous endosser .

Ici, il ne s’agit pas de ce que vous pourrez devenir un jour mais juste maintenant de ce que vous êtes et avez toujours été. Et ceci passe par la soumission du mental au silence .

Soyez vous-même le véritable enseignant vivant en chacun de vous, et qui se révèle dans chaque chose entreprise, que celle-ci soit aussi bien à l’extérieur de vous, immergé que vous êtes dans le bain social qu’à l’intérieur de vous par cette faculté que vous avez de pouvoir direstopà votre mental galopant .

092

Ko e moʻoni ʻo Peanato dʻespagnat

   ʻOku ʻikai maʻu ʻe he tokotaha saienisi ʻa e moʻoni ʻiate ia pe. Kia Peanato dʻEspagnat ko hono moʻoni “pulou”.

Ko e taumuʻa ʻo e fisiki fakaʻeiʻeiki ke hiki hake ʻa e veili ʻo e ngaahi fotunga kae lava ke ʻiloʻi mo fakamatalaʻi ʻa e meʻa ʻoku ʻi he lalo veili ko ʻeni., Ko e moʻoni ʻiate ia pe. ʻOku pehē ʻoku fakamatalaʻi. ʻOku hoko ia ko e fakavaʻe ki he ngaahi tekinolosia lahi. ʻOku ne feinga ke fakamatalaʻi ʻa e moʻoni ʻo hange ko ia.. Ko ia ai ʻoku ʻi ai ha ngaahi sino fakamatelie, ʻuhila mo electromagnetic ʻa ia ʻoku fekauʻaki ai ʻa e ngaahi fakaʻilonga fakafika ʻoku pehe ke talangofua ki ha ngaahi lao pau. ʻOku pehe ʻe he kau filosefa ʻoku feʻunga ia mo e faʻunga ʻo ontological realism. Ko ha fakakaukau ia ʻoku fakataumuʻa ki he ʻilo ʻo e meʻa ʻoku .

ʻI he taimi naʻe ha mai ai quantum kau ʻenisinia, ko e fakakaukau ʻo e ngaahi meʻa ʻoku ʻiate kinautolú, ʻi he vavaá, Mavahe mei he niʻihi kehé, ʻoku ne fakahehema ke molia atu ʻi ha globality pau ʻoku ʻikai ke ne fakahaaʻi ia ʻi he mata ka ʻoku ne fufuuʻi ʻi he founga. ʻI he meʻá ni ʻoku ʻikai hano ʻaonga ke fakamatalaʻi, ʻOku fakanatula pe hono fie maʻu ke tau fakaʻuhingaʻi ʻa e ngaahi moʻoniʻi meʻa, ʻa ia ʻoku hoko ʻi he lolotonga ni kotoa ko ha ngaahi lao ki predicting e meʻa ʻe tauhi. ʻOku fakakikiteʻi ʻe Quantum kau ʻenisinia ʻa e fakamatala. Ko hono ngaahi moʻoní ʻoku hangē pē ia ko e faʻahinga : kapau “taha” naʻe fai ʻeni, “taha” vakai ki he meʻá ni ; ʻa ia ʻoku ʻi ai ʻa e “taha”, Naʻe mamata fakalūkufua ʻa e faʻahinga ʻo e tang, ko ha konga mahuʻinga ia ʻo e fakamatalá .

Kia Peanato dʻEspagnat, ʻOku ʻikai loi ʻa e koloaʻia ʻo e kakano ʻo e saienisi ʻi he ngaahi fakamatala fluctuating ʻoku ne ʻomi ʻa e moʻoni, ka ʻi heʻene malava ko ia ke ʻomi kiate kitautolu ha synthesis fakapoto., ko ia ʻoku fakamaama ki he ʻatamaí, ʻo e meʻa fakalilifu ʻoku mamata ki a ; ʻa ia ko hono ʻuhinga ko ha synthesis pau ʻo ʻetau malava ke tala kinautolu .

ʻOku ʻi ai ʻa e moʻoni, ka ʻoku kei pūlou pē. ʻOku mahino ʻoku ʻi ai ha meʻa ʻokú ne fakasītuʻaʻi kitautolu. ʻOku ʻikai ke tau maʻu ha ʻilo ki he meʻa ko iá ʻiate ia pē, Ka ʻoku ʻi ai hotau ngaahi maheni mo ia.. ʻOku tau lavaʻi ia mei loto, ʻi hono moʻui ʻaki iá .

ʻOku ʻi he visone ko ʻeni ʻo e moʻoni kuo veili ha nunuʻa kapau ko hotau ʻatamai moʻoni ia, koeʻuhí ko hono faʻunga pē ʻoʻoná, ngaahi meʻa lavea ʻi he puipuituʻa ʻo e ngaahi meʻá, ʻOku ʻikai lava ke tau fakakaukau atu ki he hā mai ʻa e laumālié ʻi he meʻá ni pe ko e ngaahi meʻa ko ʻení. Te tau lava leva ke pehē ʻoku maʻu e laumālié mei he takele ʻo e ngaahi meʻá.. ʻOku ʻikai ke ʻi ai ha ngaahi meʻa pe sensations ʻiate kinautolu pea hange ʻoku ʻi ai ha meʻa totonu ʻi he fakakaukau ʻo e kaunga-emergence mo e niʻihi kehe. .

Ko e moʻoni ʻeni, ʻOku ʻikai ko ha meʻa ʻa e kakano ko ʻeni ʻo e ngaahi meʻá. ʻOku ope atu ia ʻi he vavaa pea mahalo mo e taimi foki. Ko Ia ʻa e Tokotaha .

He ʻikai ke ʻi ai ha saienisi ʻe taha ʻoku feʻunga ke aʻu ki he takele ʻo e ngaahi meʻa pea ʻi he ʻaati ʻe taha, Ko e hivá, Maau, tuʻunga fakalaumālié … fakangatangata pē ki he fakangofuá. ʻAati ʻofa, ʻo e musika pe maau maʻu ʻa e ongo malohi ʻaupito ko ia, Mahulu atu ʻi he fiefiá pē, Naʻe hanga ʻe he ngaahi ongo naʻe maʻu ʻi he ngaahi meʻa ko ʻeni ʻo fakaava kinautolu ki ha “Ko ha Meʻa” Ngaahi Meʻa Mahuʻinga, ʻi ha kelekele fakamisiteli ʻoku fakangofua pe ke tau kiʻi ʻata .

Fekauʻaki mo e fekumi ki he ʻuhingá, ʻOku tau fie maʻu, ʻi he mālohi kakato, ko ha fakamatala kuo pau ke tau fekumi ki he meʻa ʻoku māʻolunga ange ʻiate kitautolú pea ko e fē ʻa e, ko ia ai, fakamisiteli. Ko e moʻoni ia, Ko e, Ko e Meʻa Fakalangí .

Fehangahangai mo e moʻoni mo e ngaahi fakangatangata ʻo e founga fakasaienisi pau, Kuo pau ke fehangahangai ʻa e fakafoʻituituí mo ha fili, feituʻu ke tō ai ki he loto foʻí pea fakafisi, pe laka atu ki he tuʻunga taʻe-hano-tatau ʻoku ui ʻe Jaspers’ “Kāpuí” .

ʻE kei manatuʻi pe ʻe he ʻatamai ʻo e tangata ha faʻahinga manatu taʻe pau ki he Tokotaha ko ʻeni kimuʻa, ʻo e Ngaahi Meʻa Ni fekauʻaki mo e moʻoni kuo veili. ʻE ʻi ai leva ha ngaahi ui fufunaki pehee mei he Tokotaha, faʻahinga ʻimisi evoking ongoʻi, fakatou taʻepau kae ʻikai conceptualizable kakato, ka “Malava”, ʻi he ʻuhinga ko ia, ʻi he tuʻituʻia ʻo e moʻoni kuo veili, ʻoku ʻikai taʻofi kinautolu ʻe he fakamatala ʻoku tau maʻú, ka ʻi he fīsiki fakaʻeiʻeikí, naʻe hangē ʻoku nau.

ʻOku ʻomi ʻe heʻetau ngaahi ngaue ʻi he ʻilo ha glimmers fekauʻaki mo e moʻoni ʻiate ia pe, ʻi he fīsikí, ʻi he māú, ʻI mysticism .

He ʻikai koā ʻe kau ʻi he fakamātoato ʻo e tangatá ʻa e fakataukeiʻí?, ʻi he laumālié, ki he Tokotaha, Ki he taupotu taha, pea ko e meʻa ʻeni, ʻo ʻikai ha ʻilo pau ʻe aʻu ki ai ? Ko e taupotu taha ʻeni. Ko e Meʻa Lilo .

091

ʻIulasi mo e laumālié

Question : comment puis-je concevoir une autre personne comme un autre réel sans faire d’elle un objet de mes besoins? Comment puis-je intégrer une considération radicale de l’autre avec l’aspiration humaine profonde à l’expérience d’être-avec ?

     Réponse: par une notion qui intègre les deuxEros et son corollaire, la relation érotique.

Chercher à être relié au monde, être attiré par lui et poussé par lui, être curieux, chercher à accéder à des gens, à des pensées, à des créations, sont des exemples de la relation érotique au monde, une relation d’attention, de présence et de conscience.

Eros n’a pas l’intention de posséder, ni d’assimiler l’autre. Il vise une sorted’être aveccet autre par laquelle les différences individuelles se transforment en parties mutuellement complémentaires qui ensemble forme un tout qui est plus et autre chose que la somme de ses parties. Le tout, en retour, transforme les personnes impliquées.

A propos de l’âme engagée dans sa vie essentielle, il s’agit de l’âme érotique et non del’âme désirante.

Le désir cherche à consommer le monde, à transformer ce qui est autre en ce qui est mien.

Eros aime le monde et révère sa beauté. Il veut fusionner ou rejoindre la beauté de ses objets. Il ne les consomme pas.

Comme le désir, Eros commence parle manque, mais ce qu’il cherche n’est pas telle ou telle satisfaction. Il cherche àcompléter l’âme elle-même.

Personne ne peut réussir seul à compléter son âme. Cela nécessite la volonté de transcender son ego et de s’immerger dans la situation que l’on partage avec l’autre personne et plus largement avec le monde.

090