Que la montagne est belle

La vie c’est comme un silence nouveau
Le mot est faible
La vie
Elle m’attend
Elle est là disponible
Elle s’advient
La vie aimante et solitaire
La vie qui donne envie
La vie dérisoire et sublime
La vie c’est la poésie.

Je songe donc je suis
Un peu d’encre dans la marge
Un buvard gardant la trace
Un murmure qui dit vrai
Un faiseur de rêves
Un noyau d’ombre où se dire
Un tour de main dans le pétrin
Le précieux du temps venu
La harpe sortie pour l’occasion
La pluie qui tombe du toit.

Le prince du silence
Le miracle dès l’aube
Ce qui se donne, nu
L’offre de bon aloi
L’évènement rare
L’envie de rire et de pleurer
La lettre du bout du monde
Une suite à donner aux mots
Écrire comme on se tait
Le saute-ruisseau des heures perdues.

Que la montagne est belle
Que les vaches décrivent l’alpage
De gauche à droite sur la page
Au son des clarines
Cherchant la phrase
Pour en faire sa maison
Paupières closes
À usage coutumier
Le geste de l’élan vital
Unique geste scriptural.

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Tuku atu ha Tali

He ʻikai pulusi ho tuʻasila ʻīmeilí. ʻOku fakaʻilongaʻi ʻa e ngaahi konga (field) ʻoku *

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