分類檔案: 年 2020

la vie

 
 
 
      Accepter la Vie, être conscient, 
de cette part de nous-même 
qui cherche à grandir,
à pousser ses limites, à répondre
à une demande, à être en accord
avec ce qui est, par des actions
dont on ne connaît pas 
la complexité causale mais 
qui nous semblent juste sur le moment. 
ça brûle donc je me chauffe ; 
le tirage adapté viendra après.

      Tout est question de distance 
hors la perspective qui seule 
subsiste, une perspective qui 
n'implique pas nécessairement 
la Vérité, mais qui compense, 
qui pardonne, qui donne de l'énergie, 
qui aime et ne nous déçoit pas.
 
      Et si cela navrait toutes les 
incertitudes et nous orientait 
vers la prise de risque d'être 
en responsabilité sans préjuger de 
ce qui se passera !
 
      Il fût un temps de parousie affirmée 
où néanmoins nous prîmes la clé 
des champs, simplement pour n'être 
plus dans le cercle des habitudes 
et entrevoir les dérives du système.
 
      Avec raison et bonhomie au fil de 
l'eau il y eut bien des rapides 
et des chutes qui nous entraînèrent 
vers l'autre côté de soi, 
ce maigre affront à soi-même, 
cette outre emplie des vents 
de l'aventure.
 
      Le destin ourdit des bizarreries, 
le cadran de l'horloge a des 
hoquets de tendresse. S'arrêter 
près de la source aux loups 
prélude à la réflexion de manger 
ou d'être mangé, d'envisager 
le clair-obscur des visitations 
avec sérénité, d'être aux petits 
soins avec sa faim tout autant 
qu'avec son besoin de sommeil 
et de rencontres.

      Un brouillard recouvrit le fond 
de la combe, une bruine amena 
des gouttelettes sur le visage, 
le froid envahissait le corps.

      Un faon sortit du bois 
immédiatement suivi par une biche 
ce qui me remit sur pied contre 
le grand chêne outragé par des 
orages qui avaient entamé des 
branches maîtresses mais dont 
la force résiliente ébranlait 
mon être.
 
      Je repris le service d'ost. 
      Le seigneur m'attendait. 
      Il devait encore pleuvoir des 
grenouilles.  
      Le chemin montait. 
      Je savais qu'après la butte 
la pente serait descendante, 
que la place du village serait 
bruissante de couleurs et de voix, 
qu'une vitalité légère brasserait 
les corps et les âmes jusqu'à ce 
que le beffroi sonne les douze 
coups de midi.
 
      Alors je partirai, le travail 
entamé, escorté des trolls et 
des djinns vers le point de 
non-retour où la mort rejoint la 
naissance, au sanctuaire où tout 
s'apaise près du frêne et du 
tilleul. 

       Prémices du regain de 
la vie.
  
 553
   

sanctuaire de la métaphore

 

Sanctuaire
guidance des dents sur le devant de la hampe
à petits pas sur la sente des fleurs
je hume les fragrances
du mimosa
mon abécédaire des hautes terres
en appel des mots de miel
écaillés par le crissement des cigales
auprès des vagues
à cheval sur la voix énonciatrice
aux naseaux que le sel blanchit
la poignée de salicornes
à bout de bras
brandie vers la Victoire.

Au trot
à crû
les sabots frappant le sable durci
la métaphore
sort de l'ombre
vertèbres cliquetantes
frisettes au vent.

le mégalithe capte
le vol des oiseaux
en bord de mer
rapide passage du fusain
sur la feuille blanche d'une sylve présence.


552

Cette aventure unique

 


Cette aventure
au delà de l'objet de série
courbe le temps
adjonction pointilleuse
recouvrant les décombres du mystère
de parures pour rire
et de superstitions outrecuidantes.

Cette aventure
au delà de la raison et de l'appel
courbe l'espace
mesures mortifères
dont la contredanse ne peut être
qu'immobilité
fermement plantée sur ses ergots
au centre du dialogue.

Marchons à grands pas
tous dehors et lui dedans
là où tout se tient tout se marie
dans l'auguste brouillard
recouvrant les excavations
de la paroi haute à gravir
les mains nues
à chérir le repère de l'aigle
alors que dansent par le bas
les divagations de l'esprit
derrière d'hypothétiques tentures crépusculaires.

Ne nous égarons pas
qui refuserait d'ailleurs la pincée de sel
sur la langue des ouvreurs de l'aube ?
Soyons la flamme d'un monde de paix
Soyons la grâce de l'architecture ouverte
Soyons sans haine ni aveuglement
les éléments pleins
sans démêler le tien du mien
à la portée de l'œil unique
en livrée d'amour et de sagesse
Soyons le baiser
d'avant la bascule des lèvres jointes.


551

Bonne année 2020

 

Nez contre nez

Quelques bribes
de mots au vent venus
au risque de passer pour un vieil orignal
aux bois velus.

Puissent quelques passants
les saisir en sourires
à l'hiver vingt et vingt
sans qu'oubli se fasse
à l'aube de ce qui vient
alors que tout est en nous.

Sans prudence
à consommer
pour le meilleur de soi
en ouverture à l'autre.


550

Vigilance mon ange

Les Idées
les pensées
sève du rêve
envol hors du temps imparti
que n'ai-je été poussière fine
crocs et becs évacués
dans les marmites de l'oubli.
 
La caravane passe
le vent fait se soulever les voiles
les sabots claquent sur le chemin ferré
hors le passage des astres
poursuivant leur insigne voyage
demeure l'aube aubépine
le retour du jour.
 
Corps et cœur
convoqués par temps cérémonieux
la plage accueille les rescapés
sous le crachin des orgues marines
le bout des doigts glacés
crispant le bâton des ancêtres
~ la voix s'élève.
 
Vigilance est là
de couleur bistre
orientée vers le dévers de la falaise
à découper les Idées
en menues lanières de cuir
l'esprit voletant par les herbes courbées
sous le joug des souvenances.
 
Vigilance évalue la distance
Vigilance recueille en sa besace
les mille infractions
commises par temps de paix
alors que la soldatesque couvrait
plaines et forêts
d'éclats de fer clinquants.
 
Vigilance mon enfance
ne permettons plus
aux coffres des trésors enfouis
la remontée  du mal
de signes et de poussière mêlés
vers l'encorbellement de nos bras
scellant l'arrogance des illusions.
 
Vigilance
mon ultime appel
de ceintures dénouées
ne laissons pas les Idées
envahirent le sourire de nos aînés.
 
Soyons fiers et simples
devant le grand chambardement.
 
 
548
 

l’écart d’âge

 Si beau   
de mer en son écume
la totalité du monde a des élans de printemps
que l'hiver agence

J'arpente la tunique unique de ma peau
que le désir caresse
cet étrange voyage
juste pour accomplir le contrat

Je laisse s'effacer
le visage de nos morts
le long des racines aménagées
par ces gens que j'aime
ces gens du voyage
à la marée
dessinés
sur le nomadisme des élans

La vérité est royale
elle est sœur du rien
unique au vent glacé
elle touche le cœur en son errance

Révélé en première page
au gré des ans
me font signe par le fenestron
l'au-revoir des gens que j'aime

Je cherche la lumière dans le noir de l'esprit
et vois le présent en ses rejets
d'attentes réparties sur la table
parmi les miettes du festin

J'attends le livre du sans-soucis
sous le réverbère des vies enfouies
comme une vitre sale révèle des traces de doigts
tout autour du cœur qui saigne
défaite pour ceux de ci-prêt
organisant la fuite des migrants

Echec inéluctable
en opposition à ce que j'entends
le son est une leçon
Jacques mon frère de l'autre rive
je gagne à être parmi les perdants
comme chauve-souris clouée sur
la porte des granges

Je triomphe
en l'effacement du sacrifice
dans les champs labourés
sans cause sans conséquence
je triomphe de mes pertes
en souriant
en claquant des doigts
sans discours
sans la science
mais en sortant par la porte arrière
laissée ouverte
où naissent les brûlures du fourre-tout
des absences

Alors je sombre
devant le charivari des ustensiles
de cuisine jetés contre le mur
un bol entre mes doigts
un bol ordinaire
un bol avec ses éclats sur le rebord
un bol de mendicité
oublié par le jeu des enfants
effaçant l'attachement

Passer le temps
me berce d'illusions
lorsque je tends la main
à chaque étape
sans que la belle expression parvienne

Il faut vraiment chercher
approcher de soi
sans conscience
ce que l'on est
éprouver le heurt nécessaire
nous éclairant
pour qu'un peu plus de ce que nous sommes
aille par là
~ la marche du crabe

Ne pas croire
ne pas devenir l'image
oser le roseau de la roselière
être
le tiers courbé lors du dialogue
remiser ses larmes dans la sciure
des ébauches

Etre seul
comme personne
pour que la recherche avance
par sauts de puce
sur la vareuse du soldat couvert de boue
figé par l'éclat du shrapnel

Etre dans la joie
sans méthode
ne pas regarder ce qui blesse
ne pas penser ce qui vient
être la chance au hasard de la mitraille
être vivant ensemble
avec ce qui se rassemble
en l'autre
en soi


549

Sylvain Gérard.œuvre 2 – 他窗邊的那個人

 

 年輕人憔悴的臉   
 脫離他的教育   
 已經能夠掌握   
 傳染性的糾葛   
 知識積累.      
  
 他確實了解這個世界   
 面容憔悴的年輕人   
 沒有眼睛, 沒有雙手, sans jambes mais bouche ferme   
 他捕捉到了超越   
 他是外面的守護者   
 和內心深處   
 堆積如山   
 他是墮落和特權的接受者   
 在古人的鼻子和鬍鬚下   
 il est le plus habile 
 對抗判斷   
 他是命運曲折的天才   
 滾石   
 到撫慰泉   
 他犯了搶劫罪   
 他用難以言喻的折磨獻出了自己的生命   
 用什麼   
 造夢者, 詩人, 神秘主義者,   
 永遠不要誤會天上的霹靂   
 昨晚切了他的肚子   
 être foudroyé par son ombre chaude. 
     
  
 冷靜和醉酒   
 一個面具擺在我們面前   
 豐富的經過驗證的神話   
 un masque d'accueil des reconstructions   
 在哪裡收集這個散落的屍體的碎片.      
  
 哦新娘姐姐   
 即使我錯過了權杖   
 我質疑並開始了真正的生活   
 celle de la loi des bulles   
 只有薩滿才能到達, 詩人, 先知,   
 "科爾迪爾" 等 "捲曲"   
 - (超弦理論和圈量子引力的支持者)    
 退水的腔隙空間的所有追隨者.      
  
 沒有更大的空虛   
 que le chant des nuages  
 打開窗戶   
 我們是動詞的鳥   
 我們是飛行力量的攪動者.      
  
 177