Adonis printanier
à la pointe du Palastre
attend pleine lune pour tenir rang.
Se reflète l'astre
dans le pierrier des retrouvailles
en joyeuse livrée comme il se doit.
De ses grosses pattes dans l'herbe mouillée
le Patou de sa voix liturgique
outrage le rire des amants.
Repliant ses ailes de libellule
le bâton d'encens entre ses dents
elle pose l'auréole sur l'épaule du géant.
Sorcière comme une ombre
elle a caressé son ventre
aux broderies de pierres vouées.
Mesurons de la gagne à la perte
les jours et les peines
aux arbres dédiés par la chèvre des neiges.
Et si le mufle baveux
du Cerf de Valserine
fait sienne les humeurs de la ville
montons d'une clarine
le son des chants d'autrefois
pour chariots mis en cercle
faire vibrer la montagne
d'un boulgi-boulga de danses de Savoie.
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