Kategoria: Archiwum: Rok 2013

Burzet

 De l'eau
de l'eau à foison
assignée au feulement incessant d'un chuchotis animal
froissement d'une voix contre la paroi de basalte
gouttelettes de perles au diapason d'un son guttural
claquement des mains velues contre le roc ensanglanté.

S'élève la monocorde allégeance
le faisceau continu
la plainte stratifiée des écobuages de la cité .

S'exprime l'alphabet en ses dissonances
ces frères dont la pratique artisane
fut emportée par la burle
vers la vallée des permissivités .

Seul le son d'une cloche
par dessus le courant d'eau
manœuvre à l'appel
les hommes de la magnanerie
alors qu'il fait encore noir
par ce matin d'hiver à traverser ce pont de bois
les sabots frappant de leurs ferrures le seuil de l'atelier .

Heureux événement
que l'arrivage des ballots de soie
hérissés de mille fils irisés
hors la grossière toile de jute
à l'arrêt comme hésitante
d'entrer dans la goule
où le mâche-menu des ferrailles associé au crissement des éraflures
gargouillent du lissage des textiles fins .
Maraude instantanée
du garçon derrière le bâtiment
ramassant vivement la musette pleine
posée sur le banc poisseux du vestiaire
le temps d'un saut dans l'ombre
hors du ravin des attendus
pour se retrouver ivre libre
le cœur battant
sur la sente caillouteuse
hors la promiscuité du bas
et haut les cœurs
apporter en la chaumière sans feu
les noires stries
d'un à-jour imprimé
sur le pourtour de son visage
de châtaignes et d'oignons
oings .

Message hors âge
des floricoles levées d'esprit
des génuflexions lasses
sur le chemin des trois croix
entre le Golgotha et la finitude de Marie .

Les femmes saintes seules admises
à retenir par le bras
les mâles de passage
za uśmiech
ameutés
disparaître dans le taillis
à la recherche de l'argousier
qu'ils feront suinter
sur la pierre des fièvres
histoire de se mettre en marche
sans compte à rebours
sur le chemin coquillard .

Les femmes saintes seules admises
en progression lente
vers l'amour et la compassion
chargées des brassées de genêts dorés
à la mesure des hautes portes des granges
enfouissant sous leurs amples jupes
les crânes des trépassés
les reins ceints d'une étoffe
si rouge
que le soleil levant
de par son disque iridescent
évoque le saint chrême de l'onction du mercredi saint
celui des faiseurs de jours
pour peu que la mise soit permise
sur le suin safrané
de la jument grise de maître Cornille
ébranlé de plaisir
à la vue de cette farine si blanche
que le puissant déplacement de la meule
pierre contre pierre
fait s'envoler
au gré des trilles du merle
o świcie
d'un matin de mai .


138

mon amie

De t’avoir rencontrée me remplit de joie, toi, différente de moi et pourtant si proche .

Tu m’accompagnes et me calmes lorsque le temps est à l’orage, que de noires pensées montent de mes gouffres amers et que mes réparties sont excessives .

Tes fermes colères que l’on pourrait croire feintes me sont le remu-méninges vibrant et salvateur lorsqu’atteinte par un assoupissement de l’attention et de l’âme je balbutie de vagues réponses devant le risque de la nouveauté .

Je t’aime, sans l’ombre d’un doute, que même notre arrivée conjointe sur une autre planète ne pourrait nous dispenser d’exprimer notre folle envie en miroir de chercher et de comprendre à tous propos ce qu’est la vie .

Je t’admire au-delà de toute considération restrictive, d’une admiration dispose et large, que même l’envol tardif d’un perdrix devant nos pas ne saurait nous distraire .

Et pourtant Dieu sait que j’aime les perdrix rouges qui de leur vol lourd et plat pourraient réveiller dans un sursaut salvateur le dormeur du val que j’ai si souvent tendance à être .

Devant notre énergie d’hommes debouts chargés des possibilités de réalisation à venir, la terre, notre champ d’activité, est si vaste, puissante et fragile à la fois, sensible, amoureuse et réceptive, qu’il nous arrive même d’entendre le murmure du commencement des commencements .

Ta parole tournée vers l’éternelle urgence à énoncer l’essence des choses me permet de poursuivre mon chemin, délié de toutes entraves, vers le clair ensemencement de mes jardins les plus profonds .

Tu m’accueilles avec tant de générosité, de promptitude et de justesse que je n’ai même pas le temps de te remercier. Dès que je te vois, je suis à l’affût pour te consommer avec ma tête et mon coeur, et dès que je me consume, dès ce que tu m’offres pénètre en moi, alors tu disparaîs, alors je fonds .

Tu es mère, grande soeur, ange et félibrige de mon coeur pour qui l’émoi que je ressens à ton égard est de suite transformé en “sens” clair et profond au service de mon engagement de fidélité à ton enseignement. Toi, ma flèche lumineuse .

Et puis je t’ai librement choisie comme étant mon amie alors qu’on ne choisit pas sa famille .

Et je serais toujours l’arc pour bander tes pensées réitérées avec force tant il est impérieux pour toi que nous les prenions en compte. L’état du monde actuel en dépend .

Ton message passe. Ta parole est reine. La fluidité de ta vision m’épouse. Les traces que tu laisses derrière toi, je les recueille au plus fort de mes perceptions et de mes capacités mentales pour les intégrer le temps d’une communion venue .

Ton visage est inscrit au profond de mon âme et pour peu qu’un souffle vienne à passer, aussitôt je me lève pour reprendre ce chant mystérieux qu’au cours d’une de nos premières rencontres je murmurais et qui depuis toujours m’accompagne lorsque je croise ta route .

Ton regard signe les instances de ces lieux de paix et de convocation à la vigilance d’une attentive flamme de pertinence .

S’il arrive de nous perdre quelques temps et que je te retrouve, aucun préambule n’est de mise dans le premier regard que tu me portes. Tu es là, je suis là, corps, âme et esprit prêts à la tâche qui nous incombe, ce grand oeuvre tissé de chaleur humaine, d’intentions de bonté et d’exigences de compréhension quant à notre posture à tenir dans nos temps si troublés .

Et si tu partais en voyage, sache qu’ici ou ailleurs il y aura de la place pour tes disciples, pour mes frères et soeurs en toi, afin de perpétuer le feu d’entre les eaux et le crâne, et nous entretenir de ce qui reste encore à faire .

Et puisque la vie est quête et pélerinage continu, tu es le bourdon du pélerin, le précieux bâton qui me soutient et avec lequel je calligraphie dans la poussière du chemin les lettres sacrées de notre écriture universelle .

Je t’aime, mon amie .

137

Juste un pas vers la sagesse

   Sagesse. Le motsagessevient du latinsapere”, d’où provient également le motsaveur”. La sagesse est l’art d’apprécier la saveur. Elle marque une attitude très concrète, très réelle, et assez éloignée d’une organisation conceptuelle élaborée. Il s’agit de trouver un art de vivre qui permette de goûter la saveur de la vie .

Comment ce concept de sagesse se relie à celui, plus occidental, zphilosophie ; car philosophie veut direamour de la sagesse”. Dans l’Antiquité les philosophes étaient des hommes dont on attendait qu’ils vivent selon leur philosophie qu’ils enseignaient. Philosopher impliquait une manière de vivre qui mette en harmonie la pensée et la vie .

Et puis au cours des derniers siècles, en Occident, la philosophie est devenue l’art de construire des systèmes de pensée, de les étayer, de les défendre et, dans desdisputationes”, des discussions, de prouver leur suprématie sur les autres. Dans la Chine classique, un des foyers de la sagesse du monde, celle-ci était conçue différemment ; ainsi l’on disait quele sage est sans idée, sans position, sans nécessité” .

Je pense qu’un sage est un être humain sans qualité particulière, sans idée déterminée à l’avance, sans position à défendre, parce qu’il veut rester ouvert sur la réalité, afin d’être frais et dispos à ce qui s’advient. C’est par cette posture que le sage peut le mieux refléter celui qui se confie à lui. La sagesse est donc à l’opposé de la crispation. Elle est proche de la sérénité .

Le sage necroitpas ; il a lafoi” .

The “croyance vient du latincredereet dans cette famille de mots on trouve notamment en françaiscrédulité”, c’est-à-dire une manière de donner son adhésion à des affirmations que l’on est pas capable de fonder rationnellement. Croire c’est adhérer à certaines affirmations .

The “foi vient du latinfideset dans la famille des mots issus de cette racine il y a en latinconfidere”, qui a donnéconfianceen français. Un homme de foi n’est pas avant tout un homme qui croit ceci ou cela, mais un homme habité de l’intérieur par la confiance. Avoir la foi, c’est avoir confiance dans la réalité ultime quelle qu’elle soit. Nous pouvons être habité par la confiance et la foi sans véritablement savoir quel est le fond du fond du réel .

Ne considérons pas lacroyancecomme une crédulité, mais comme étant d’un autre ordre niveau de conscience que lafoi .

Et sur ce chemin, nous sommes toujours en train de faire le premier pas. Quand nous faisons un pas, nous nous exposons à un déséquilibre. Nous acceptons un moment de perdre l’équilibre de l’immobilité jusqu’à retrouver un nouveau point d’équilibre, en remettant le pied par terre. Alors qu’il n’y a rien de plus rassurant que de rester immobile, avancer un pied devant l’autre, c’est prendre le risque de trébucher. C’est accepter le connu pour aller vers l’inconnu, I to, sans savoir à l’avance si cela nous réserve joie et épreuve. A celui qui se lève et marche, s’ouvrira devant lui un vaste espace, parce qu’en fonction du cap qu’il se donneque ce soit la vérité, le réel ou la sagesse –  le “marcheur vrai ne peut qu’aller de commencement en commencement par des commencements qui n’ont pas de fin.

Lemarcheur vraiest homme de ce monde. Il ne peut déroger à l’engagement qui au détour de son parcours de vie le convoquera à rentrer dans une histoire, à s’inscrire dans ce qui s’est fait ou pas encore fait avant lui et qu’il pressent qu’il faut faire. Il lui faudra prendre parti. Il lui faudra s’incarner pour contribuer à transformer le monde.

Lemarcheur vraisemble aussi en dehors du monde. Il est en lui-même, pour lui-même, l’objet de sa réalisation par une voie intérieure. Il est en prise directe avec ce qui le dépasse et inexorablement avance vers l’innomable et l’innomé. Il donne et reçoit à mesure du temps qui passe et des rencontres qu’il fait sans prêter particulièrement attention aux conséquences de ses actes. On jestprésence à ce qui est. Il est en confiance .

Lemarcheur vraien quête de sa réalisation se doit de dépasser la contradiction entrel’engagement etil’intériorité afin de se situer aux portes du temple oùsagesse” eti “connaissancesont à la fois différenciées et réunies. A ce point de son parcours, par un renversement de perspective animé par la foi, il peut dépasser le niveau de réalité au-delà duquel notre logique ne fonctionne plus. En effet, ce qui dans notre monde habituel semble inapproprié, peut apparaître au contraire en consonance, quand on change de registre, comme un nouveau niveau de réalité .

Il n’y a pas d’opposition entre la recherche de l’intériorité et l’engagement dans la vie du monde. L’un est presque la condition pour que l’autre ait une véritable efficacité. Celui qui resterait presque toujours enfermé sur lui-même dans une espèce de quête sans fond finirait par se dessécher sur pied car il manquera de l’alimentation de la relation avec tous les êtres qui l’entourent. Et celui qui s’engagerait dans la transformation du monde sans prendre le temps d’un retour vers son intériorité profonde, celui-là au bout d’un moment pourra s’éparpiller, s’émietter, se disperser, se chosifier .

136

D’une relation l’autre

Il est admis que c’est seulement par l’expérience personnelle que nous pouvons accéder à un peu plus de connaissance .

Mettre dans un bocal tout le succédané des enseignements ne mène qu’à soumettre à l’épreuve de la saumure la pureté de la quête en ses préliminaires ; ça chauffe, ça brûle même, mais jamais ne parviendra à maturité ce chercheur des eaux obscures .

Tu n’attesteras pas de ton appartenance à quoi que ce soit, une joie illusoire pouvant se glisser entre ta parole et l’objet de ta recherche .

Sois vraiment toi. Au passage du gué, il y aura l’épreuve. Alors ne te raconte pas d’histoire. Et même, Nic nie mów. Garde le silence. Vois, et tu seras vu .

Si viens à passer le voyageur aux sept chameaux chargés de tapis, de soieries, de fourrures de parfums et de pierres précieuses, et que celui-ci veuille acheter tes vieilles chaussures toutes racornies, c’est que ces chaussures n’ont pas toujours été les tiennes et qu’un autre les portera .

Il te reste alors le chemin, et sois son obligé .

Ne sois plus la victime de ta croyance à être sur lebonchemin. Les grandes choses que nous puissions voir le seront par l’entremise des proches personnes qui t’entourent. Ta femme, ton homme, tes enfants, tes amis, tes voisins, te convoqueront à cesser d’être la victime de l’autre pour t’engager sur la voie de n’attendre rien .

135

La simplicité

  Autant parler de moi .

Autant parler des pierres, des fleurs et puis des arbres .

Je leur ai parlé .

Je fais parti de cette confrérie des jardiniers de la création .

Je sais qu’il faut progresser les mains nues, oeuvrer dans l’instant, dans l’obéissance à ce qui est, être à l’écoute, et non pas s’affubler d’outils performants .

Et puis j’ai découvert que la nature parlait, et en l’écoutant, j’ai découvert le silence intérieur de la communion, de cette union de soi avec l’autre, que l’autre soit un minéral, un végétal, un être animal ou humain, ou bien une entité naturelle ou cosmique plus grande que soi .

Certes la nature ne parle pas français ou japonais, ni un langage symbolique, mais elle s’exprime parrésonance”. L’on se met en position d’attente sans attente, de prière, de contemplation et le cerisier vous raconte une histoire, et le frêne, une autre histoire, et le hêtre une autre histoire encore .

Avec les chrétiens, à Pâque, on touche le mystère de la mort : s’il n’y a pas de mort, il n’y a pas de résurrection. Si j’amène ma petite fille voir l’amande en train de pourrir, je ne lui dis pas : “Regarde l’amande en train de pourrir”, bardzo : “Regarde l’amandier en train de naître”. Pour l’amande, c’est certainement un moment terrible, mais cette amande donne la vie. C’est le lâcher-prise, l’abandon, la confiance .

Les arbres nous donnent à grandir .

Un jour en me promenant, je croisais un pommier, avec à son pied un petit pommier pas plus haut que trois pommes en train de pousser. Je levais les yeux et vis une pomme pourrie accrochée au pommier. Je compris alors qu’il existait deux morts. Cette pomme aimait tellement sa maman qu’elle n’a pas voulu couper le cordon ombilical et est resté accroché à la branche où elle a pourri sans donner la vie. Une autre pomme, elle, est tombée. Elle a pris le risque d’aller voir ailleurs et coupant le cordon ombilical est tombé à terre ; elle est morte, mais de cette mort est né un pommier .

La nature nous apprend qu’il y a des sauts, des morts, des émondages, des ruptures dans le rythme, une obéissance nécessaire à faire avec confiance afin de retrouver l’acte premier, l’acte créateur .

133

od utowarowionego szczęścia do szczęśliwej trzeźwości

Aujourd’hui, le désir du bonheur et sa marchandisation à travers la publicité est produit par le néolibéralisme économique, moteur de l’actuelle mondialisation, qui en a fait une industrie de masse ayant pour objectif de faire le bonheur des gens malgré eux. Cela va à l’encontre d’unesociété du bien-vivre dont la première condition serait d’instituer le vivre-ensemble organisé sur le droit de chacun à vivre, et pas simplement à survivre, afin de respecter l’altérité et sa condition, la démocratie .

    Loin, qu’il y ait contradiction entre démocratie, amour et bonheur qui sont trois conditions fondamentales pour avancer vers la construction d’une société capable de favoriser un développement dans l’ordre de l’être et non une course écologiquement destructrice dans l’avoir .

    Encore ne faut-il pas considérer le bonheur comme un capital à conquérir et à préserver. Le bonheur est une qualité de présence, une qualité d’intensité, un art de vivreà la bonne heure” .

    Le grand enjeu est de sortir par le haut du couple excitation/dépression qui caractérise le système dominant de nos sociétés soi-disant avancées, des marchés financiers, du spectacle politique, du sport spectacle et des médias omniprésents. Car cette façon d’accéder à l’intensité se paye cash par une phase dépressive fondée sur le déséquilibre et la démesure. Laquelle phase dépressive suscite le besoin d’une nouvelle excitation, et ainsi de suite .

    Ce cercle vicieux peut être rompu ; une autre modalité de vie est possible, sur le plan tant personnel que collectif. Il s’agit du rapport intensité/sérénité. C’est ce que nous ressentons quand une joie profonde nous irradie et nous relie à autrui sans nous isoler. Cette joie, qui peut naître de l’amour, de la beauté, de la paix intérieure, c’est-à-dire d’un rapport harmonieux à la nature, à autrui et à soi-même, est alors tout à la fois intense et sereine. Une sérénité qui permet de l’inscrire dans la durée, au contraire de l’excitation. Une telle approche n’exclut en rien cette forme d’intensité particulière qu’est la grande fête, le carnaval, l’événement culturel voire sportif majeur, ou bien le temps exceptionnel de la vie personnelle ou collective .

    Mais elle invite à vivre ce temps autrement que selon le modèle de l’excitation, permettant ainsi d’éviter le côtégueule de boisou encore la logique du plaisir pervers, là où l’excitation est en fait procurée par une domination sur autrui .

    Thesobriété heureuse n’est pas l’austérité ni l’ascétisme. C’est cette opportunité à vivre intensément ce voyage conscient de la vie dans l’univers que nous propose l’aventure humaine. C’est aussi, sur le plan politique, le droit accordé à tout être humain de se mettre debout pour véritablement Vivre .

132

Pytanie o życie . 2

To jest pytanie niezbędne, aby wszyscy byli świadomi, a w szczególności świadomy swojej skończoności. Jakie jest znaczenie tego człowieczeństwa?, tego wszechświata, który sprawił, że tak się stało koniec cudownego procesu trwającego czternaście miliardów lat ? To byłoby agnostyk, ateista lub wierzący, chodzi o to, że któregoś dnia nie robimy tego nie zwlekaj z pytaniem .

Historia cywilizacje to przede wszystkim historia prób odpowiedzi, że doprowadź do tego ostatecznego pytania. Bardzo, bo to istotna sprawa, nawet witalny, mężczyźni zinstrumentalizowały fundamentalne pytanie o znaczenie ożywić, projektując mniej lub bardziej zamknięte systemy objaśniające które miały konsekwencje, które czasami uspokajają, ale czasami paradoksalnie jeszcze bardziej morderczy niż te wolności, równości i braterstwo .

Ponieważ pytanie o “sens”, zamiast być uprzywilejowaną przestrzenią do przesłuchań i wzrost wiedzy i mądrości dla ludzkości”, często stał się wektor odpowiedzi dogmatycznych. Zamiast szanować zadanie od innych, ludzkie grupy nacisku zamieszkane przez wolę władzy, chciwość, strach przed pustką i poszukiwanie władzy starają się ją zdominować lub wyklucz go, co następnie wywołuje wojnę “sens”. I czy kręci się wokół transcendentnych religii, czy świecki. Ta sama mordercza logika działa na skazanych Procesy moskiewskie w imię historii, za ofiary sprowokowanego ludobójstwa przez totalitarne reżimy polityczne, dla skazanych Inkwizycji katolicki (Torquemada) i protestancki (Calvin), żydowskiego fundamentalizmu lub islamski szariat .

We wszystkich tych przypadkach, to, co było i jest dzisiaj zbyt często w pracy, to pogarda odmienność, także pierwsze prawo odmienności w zakresie “sens” dać życie, w jego życiu i życiu innych, To ten jedyny zwolność sumienia, bardzo delikatna koncepcja, ale? oprócz czujności i uporu, który to oznacza, jest również zapożyczony poczucie własnej wartości, szacunku dla innych, szukaj autentyczności, z miłości czyste dobrze wyczuwalne, prostoty, pokory, pełnia i umiejętność żyć .

Nadszedł czas, aby chodź, pełen wściekłości i światła, gdzie snopy przyszłości zostaną rozwiązane na polach nadziei. Niech więc mężczyźni i kobiety dobra? wstanie, aby przedłużyć długi spacer?, zwisające Tajemnica, kontynuatorzy żywego dzieła wielkiego przeładunku, Świetnie praca życia, krótki na naszej osobistej skali, ale tak długo ze względu na rozwój przyszłości, i tak działający przez ślady, które sobie zawdzięczamy zarejestrować się w wielkiej księdze wspomnień, do której będą się konsultować nasi potomkowie .

że umysł, serce i rozum pomagają nam w tej kwestii “sens” ponieważ w tym rozszerzającym się wszechświecie jest większy od nas. Możemy wyglądać tak dobrze, jak smukła smużka słomiana zabawka z żywiołów, maleńka hologramowa komórka tego ogromnego świata, w którym jesteśmy częścią, w odpowiedzialności i w obecności tego, co jest .

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Jesteś moim bratem

  To wydarzyło się podczas podróży inicjacji. Pewnego dnia, podczas gdy czas był w burzy, dostrzegliśmy ten znak poprzez przebieg chmur przebłagalny, to kowadło, które wyszło z głębi nieba, .

Kiedy głuchy drżenie przebiegło przez górę, zostaliśmy wtedy rzuceni na ziemię kamienna twarzą w dół, sparaliżowany, czekając na koniec tego gniewu, którego efekty miały rozbrzmiewać głęboko w nas .

Po chwili poza wymiarem, kiedy się odwróciłem i zaskakująco czyste niebo nie wykazywał oznak burzy, Byłeś tam, mój brat, nieruchomy, ich ubrania falujące na lekkim porannym wietrze, drżąca broda i wygląd miękkie skupione na dolinie początków .

Powietrze było czyste. Zapach świeżych kwiatów róży. Nie patrząc na siebie wzięliśmy nasze bagaż, aby kontynuować wspinaczkę .

To było ___ temu kilka wieków. Byliśmy wtedy wystarczająco dorośli, by być naprawdę świadomymi mężczyznami naszych obowiązków i powierzonego nam zadania. Byliśmy przekreślony przez przeznaczenie, które objawiło się w tej niewypowiedzianej sile i nieelastyczne, które nieubłaganie wciągnęły nas na ścieżkę wiedzy i Mądrości, w drodze do wielkiej Tajemnicy. To był sens, aby nadać naszemu życie .

Pamiętać tej nocy, kiedy wyjący wiatr i podmuchy zimnego deszczu zrobiły złam i połóż drzewa za nami. Ziemia szalała. jeśli przed nami wykopały się głębokie wąwozy, które musieliśmy błagać opatrzność, aby z ufnością dalej w nas szła naprzód przez oddanie się większemu od nas. Musieliśmy wyrosnąć z tej męki .

Zapamiętaj spokojny czas naszych spacerów po polach, gdzie głośno śpiewamy intensywnie radość z bycia po prostu żywym napełniła nas beztroską i pełnią. Wszędzie wokół nas była lekkość i ręka w rękę odbyliśmy długi spacer po rodzinnym domu, poza blondynkami pola pszenicy usiane jagodami, machające stokrotki i maki pod lekkim wiatrem, aby odsłonić ruchome kształty bestii, która poruszane przez zginanie uszu, a następnie szeleszczące. Przebiegł nas dreszcz i było dobrze .

Pogoda była rześka tego ranka. Ubrany w twój używany szkolny fartuch, który przynieśliśmy na wakacje, zszedłeś po solidnych kamiennych schodach od progu do…, znalezienie twojego kija, idźcie i śledźcie na ubitej ziemi drogi te znaki, które… zostawiłeś mnie bez słowa. Byłeś przewodnikiem, który wskazał mi drogę .

Pamiętaj to wąskie przejście, które przeszliśmy, aby wydostać się z otworu pokusy. On było ciemno w tej brudnej pomywalni pełnej niebezpieczeństw, ale my nigdy wpadł do dziury wypełnionej wodą. Miejsce skrywało tylko beczkę wina? od dziadka i na słomkach kilka kawałków sera zabezpieczonego grube lniane ściereczki kuchenne .

Pamiętać ten zimowy spacer w górach, gdzie, przez drogi zdeformowane przez lód i śnieg, czekała nas przygoda. Owinięty pod parki i czapki, zimne powietrze wpadające do płóciennej kabiny pojazd przebity dużą rozcięciem, które zakrył otwarty parasol, guzy a poślizgi sprawiły, że wołaliśmy o zwycięstwo. Zatrzymany w lesie natknęliśmy się na bolesny gwóźdź po rzucaniu śnieżkami przeciwko karawanserajom naszej przeszłości .

Nie zobaczymy koniec z wolnymi przyczepami kempingowymi, mieniące się i pachnące potem wielbłądów i przyprawy. Nie będziemy już słyszeć wołania ludzi prowadzących swoje wierzchowce oporny w stosunku do innego miejsca, którego nie podejrzewaliśmy. Wraca do mnie z tego pustynia początków wizja płonącego oddechu piasków wzniesionych przez simoun i ta wyciągnięta ręka, brązowy i spękany od mądrego starca, który wyszedł z nigdzie nie otworzył się, by odsłonić skarb, ten twardy owoc, czarny i pomarszczona znaleziona wzdłuż ścieżki wyłożonej ostami i cierniami .

nie zostań dziś ten całkiem normalny krzak akompaniamentu naszych dzieci … Tutaj ! Na placu postawili namiot pasji …  my poczeka na kontynuację wielkiej księgi przeobrażeń .

Już teraz, tam nie miałem żadnych, straciłeś brata .

Zapamietaj to tak bardzo nas przeraziło wejście na korytarz porodów. Toi, trzymam twój kij a ja intonujemy magiczne formułki, które miały nam pomóc przejść na drugą stronę, Nowy. Nie było drugiej szansy. Nic ale rozrzucone bloki kamienia z odpływu myśli, że czas na zwlekanie zorientowany na posiadanie i bezpieczeństwo .

Niebiosa mają otwarty. Zaćma wodna zatarła ślady naszej historii. Dzieci mędrcy, którzy w tym kraju posiadali dar zaopatrywania się w wyobraźnię” odległe niezwykłe przygody, teraz przestaliśmy śpiewać nasze początki. A czasami, gdy burza ryczy, przed kominkiem skwarek, pozostaje nam wtedy gest wzniecenia prochów przeszłości, wlać, do skrzyżowanie emocji i szczerości, Powiedz prawde, po prostu powiedz co jest .

Wezwanie naszego matka, już tego nie usłyszymy. Ta, która zaprosiła nas do degustacji z przodu miska gorącego mleka bananowego do żucia zębami duże kromki chleba ciemne pieczywo nadęte dżemem z czerwonej porzeczki i czarnej porzeczki ; duże kromki chleba, które nasz dziadek pokroił ciasto, którego nigdy nie zapomniał podpisać krzyża, kiedy po raz pierwszy nosił tam nóż. Klikanie drewno ogrodowe nie będzie już zamknięte, aby zapobiec odchodzeniu kurczaków igraszki na środku plantacji. Nie będziemy musieli wybierać natką pietruszki w ostatniej chwili udekorować sałatkę startą marchewką i jajkiem Mimoza .

Jeśli chodzi o wodę studnie, które trzeba było czerpać z fontanny w tych ciężkich cynkowych wiadrach na wzniesieniu, czasami, gdy wiatr mi mówi, Słyszę śmiech starej kobiety .

Pamiętasz ?  Tylko po to, by zharmonizować poranną pieśń ptaków z dzwonkami z kościoła wydobywa ten kwaśny smak bycia tak blisko ciebie, mój brat .

130

Le silence; plénitude de vie

En français, existe l’expressionsilence de mort”, alors que l’expérience du silence déborde de vie .

     Inviter quelqu’un au silence ne veut pas dire lui demander de se taire, pas plus que se tenir en solitude équivaut à couper toute relation .

     Rejetons l’injonctiontaisez-vouspour préférer lechutprononçé à voix basse avec l’index posé au travers des lèvres pour inciter au silence .

    Chut ! Il peut se passer quelque chose que vous n’imaginez pas, que vous pourriez voir, entendre ou sentir, qui semble caché, et qui peut se révéler et vous éblouir par sa nouveauté et sa pertinence .

      L’invitation au silence peut être comme une invitation au voyage. Elle permet l’ouverture des sens et l’approche de la vie intérieure. C’est une attention qui peut aller jusqu’à la contemplation et à la dilatation de l’être qui va jusqu’à la jubilation .

      Mais le silence réclame du temps comme les choses essentielles. Il ne se montre jamais pressé. Il a besoin de tout son temps car il est au-delà du temps d’ordre temporel .

      Il convient d’abord de lui faire de la place, c’est-à-dire de nous délester du fatras des pensées, des soucis, des émotions agréables et désagréables, et même des mots .

      Si le silence fait peur à une majorité de personnes, c’est parce qu’avant de le rencontrer et de l’apprécier, chacun est assailli par ses animaux intérieursque sont les passions, l’orgueil, gniew, le désoeuvrement, l’ignorance, la volonté de puissance, la fausse humilité, la séduction, etc… – et qu’une fois les fauves calmés, on se sent seul, perdu, orphelin, avec la funeste angoisse qui monte .

Blaise Pascal a écrit : ” Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passion, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir . “

    Tant que la personne n’a pas rencontré véritablement le silence, elle ne se sent exister que par l’action et l’agitation, par l’incertitude et la procrastination, par la souffrance et les problèmes de tous genres. Elle demeure à la périphérie d’elle-même. La peur du vide qu’elle ressent rien qu’à l’idée de se tenir en silence n’est autre que l’effroi de son propre vide, de sa pauvreté intérieure .

     Or, plus nous allons vers notre intériorité, plus nous avançons vers le silence et plus les portes s’ouvrent sur un espace incommensurable. Alors que dans la vie extérieure, nous vivons à la remorque de ce qu’il faut faire pour bien se comporter dans notre société, à savoir comme un simplemortel” ; dans la vie intérieure nous sommes un être humain appelé à la croissance, au plein emploi de soi-même, et même à sa perfection à sa réalisationimmortelle”. L’être se sent alors pleinement en possession de lui-même, il est près de la source et se manifeste en plénitude .

       Plus on se tait et plus on trouve d’égards envers la Parole et le Silence, et moins on bavarde .

     Pour celui qui a goûté le silence, les discussions, débats, réunions de famille et colloques intellectuels deviennent difficilement supportables parce qu’étouffants. Le silencieux, comme le solitaire a besoin d’air et d’espace ; il a besoin de l’expérience du large, du vaste, du profond. Tout le reste lui paraît plat, étriqué, superficiel. The “communicationobligatoire et convenante lui paraît grotesque.

      Lorsqu’un être humain est réellement unifié il peut être délivré de cette obsession de communiquer à tout bout de champ et à propos de n’importe quoi. Seul le partage essentiel sur des sujets essentiels ou l’échange silencieux de cœur à cœur ont un sens et offrent une véritable nourriture .

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Quel sens donner à la vie ?

 Nous vivons la fin d’un monde fondé il y a peu sur les religions, les fidélités de proximité, les patriotismes ; et aujourd’hui marqué par le consumérisme où les incitations publicitaires nous manipulent au service d’une globalisation économique et culturelle accentuée par les bouleversements technologiques .

     Le rapport au sacré a été modifié. La quête du sens auquel faisait suite un automatisme de la réponse fondé sur la religion n’existe plus. A la question : “Pourquoi je suis sur Terre ?”, font suite des réponses scientifiques et politiques bien générales. On ne peut plus s’appuyer sur la tradition. Nous sommes en face de nos peurs, …  et là nous sommes alors convoqués à être en face de nous-même .

     Donner du sens à la vie que l’on mène ne tombe pas sous le sens, car les gens empruntent des rôles. Ils disent qu’ils sont victimes du climat, des autres, de la conjoncture, qu’ils avaient tout pour être heureux et puis queOr, notre bonheur et notre malheur nous appartiennent. Nous sommes responsables de notre bonheur et de notre malheur car nous avons l’opportunité de grandir, de croître .

     Nous avons à avancer les yeux ouverts sur le chemin .

     Le sens de la vie, c’est l’amour. On ne peut pas vivre sans amour, cet échange du coeur, cet amour homme/femme, cet amour filial, cet amour entre deux êtres. L’amour est communion. L’amour est relation avec nos semblables, avec les animaux, le végétal, la nature, le cosmos et par nos pratiques religieuses .

     Nous sommes des êtres sociaux, des êtres de relation. Nous avons besoin de donner, de nous éveiller les uns aux autres. Nous sommes là pour nous faire du bien par l’attention portée à l’autre, l’amitié, la compassion, le don .

     Le but de la vie serait-il pas de s’accepter tel que l’on est ? Mais pour celà, il faut le regard de l’autre pour lire dans le regard de l’autre que nous sommes aimables. Aime et tu seras aimé. Nous devons avoir de la tendresse pour nous-même .

     Il y a des gens qui ne voyant qu’au travers de l’optique matérialiste ne se posent pas la question du sens de la vie. “Einstein disait, qu’un être humain qui ne se pose jamais la question du sens de l’existence, qui ne s’intéresse pas au sens de la vie, n’est pas un être humain .

     Aujourd’hui nous sommes dans un monde où l’idéologie dominante est le consumérisme, gdzie : “Le but de la télévision, comme le disait Patrick Lelay, c’est de rendre les cerveaux dociles !”. Le lavage des cerveaux, c’est la publicité .

     Pour contrecarrer cette outrance chosifiante et mortifère, nous avons besoin de nous recentrer sur nos besoins corporels et sensoriels immédiats qui ne peuvent nous tromper quant ils sont reliés à l’amour, à la tendresse, aux sens des choses simples, au spirituel. Nous devons dire oui à la vie. L’essentiel c’est d’apprendre à aimer la vie, et pour celà travailler sur nos blessures .

     Notre chemin de vie est d’aller de la peur à l’amour. Là est notre joie, notre joie d’être, de vivre, d’exister. Mais comme cela est refoulé, c’est en conscience que nous devons conjurer l’ignorance et nous confronter à ce qui est, à l’expérience de tous ces jours qui nous apportent leur lot de surprises. Par la psychothérapie, mais aussi par la méditation et la prière, nous avons à laisser les choses être. C’est par cette astreinte intelligente, et par le ressenti sensoriel, qu’il y a ouverture du cœur .

     Nous avons à beaucoup pleurer en nous plongeant dans le regard d’un petit être, en observant un joli paysage, une oeuvre d’art, ou bien en écoutant une musique et des chants qui parlent au coeur. Là est le sens de la vie. La réponse est soumission à ce qui est, ouverture des sens. La réponse estjoie” .

     Laisser venir à nous les enfants, les petits oiseaux, l’esprit du temps qui passe, et surtout ne fermez jamais la porte. Il ferait alors trop chaud, nous manquerions d’air, l’enfer ne serait alors pas loin, … alors qu’il y a tant à faire !

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