En décélérations irrégulièresd'un goulet l'autre,
d'un élargissement inclinantà une reprise de souffleà une zone de rapidessuscitant une effervescence moussue.
Il se fraye un passageen forcebrassant l'airet faisant monterl'odeur d'ozone de l'eauen une bruime inhaléeavec euphorie,
il va vers les basses terres.L'Esprit est torrent.Les idées surgissent, disparaissent, ou s'organisantcontactent alors la penséequifrappe à la porte du Réelet demandentà devenir Formesà être prises en considération.Si ce n'est le cas dès lors qu'on se figeen une posture définie par le souci de sécuritéou le vouloir tout comprendre, les émotions parasitestelles les peurs, la colère, la haine, l'orgueil, le quant-à-soifont alors barrage à la vie ; il y a souffrance.Une voie de sagesseconsisterait alors à fairesiennesles turbulences du torrent, à devenir fétu de paillebalayé par plus fort que soi, pour, l'agitation passée, les basses terresen vue, être par l'Esprit advenu, la Réalitéen accord lumineux avec son Mystère.041
Il est bienveillance et accueil à ce qui estici et maintenant.Il est ouverture du cœur.Alors la surprise peut advenir. Et celle que par essence on n'attend pas surgitau détour d'une disponibilité, d'un lâcher priseque l'on s'accorde.Telle la lumière entre terre et ciel, le numineux surgissant d'un contact entre soiet un environnement permet le développementd'un cycle de croissance pouvant nous soutenirvers notre réalisation la plus profonde .042
En de vastes espaces montagneuxcouleur ferrugineusedes coulées de laitance blanchâtres'amoncelaient le long des penteserrance totalement libred'un esprit facétieux et immensément présent.L'on entendait parfoisle son des cymbales monter de la valléecinglantes et pulsativeselles accompagnaient des voix gutturalescaressant d'un contact virilles sombres forêts environnantesalors que les ahanements s'amplifiaientque les muscles se crispaientque la sueur perlaiten attendant l'aube poindreoù regards fixés sur l'horizonle retentissement d'un cri aigu et prolongéfaisait jaillir le premier rayon du soleildru, éclatant, chaud, persuasif, insistant, nouveau.Alors les êtres arrivèrentlégers et lumineuxà la porte du temple.Précautionneusement tu te retournaissouriaisles ouïes ouvertespour émettre un son doux à peine articulétout contrele jour définitivement abouti .Tu t'endormais .
045
De la pierre et de la lumière. Se dire la vie comme un
conte frais sorti du fond des âges. La vie, c’est en trois temps qu’on la
décline.
D’abord chercher à se prémunir physiquement et
psychiquement, à protéger le corps et éviter la désintégration des buts
fondamentaux. C’est le stade de la survie, du confort et du plaisir.
Ensuite donner à sa vie les
valeurs de la communauté familiale, religieuse ou de voisinage. L’on ne peut
vivre qu’en relation, dans le face à face avec l’autre.
Enfin développer une conscience autonome ne se
conformant plus aux diktats de la société. C’est être véritablement libre mais
toutefois en maintenant la cohérence avec son environnement .
Par le tissage de ces trois éléments l’individu
devient alors une “personne”, une personne connaissante, alors
disposée à interroger le mystère de toute chose .
Sentez-vous toujours égaux dans votre cœur. Soyez égaux dans le donner et le recevoir. Egaux dans l'Être . Donnez de votre richesse. Ne vous cachez pas de votre indigence . Ne vous donnez pas "à porter" l'un à l'autre. Nourrissez-vous de la générosité de la vie, partagez-là, mais n'exploitez pas votre faim . Ne vous accusez pas. Ne recherchez pas un coupable . Soyez riches de liberté, de disponibilité, , d'acceptation, car ce qui est vide est comme ce qui est plein . Partagez votre vulnérabilité . Risquez la relation. Engagez-vous à la posture, à la pratique de l'amour. La posture est celle de l'ouverture et de l'humilité. La pratique est celle du don de soi . Ce ne sont pas vos performances, votre perfection ni vos efforts qui comptent, ka votre confiance en la perfection de l'Amour . La relation amoureuse est un exercice, un art, mené d'instant en instant. Mais il ne s'agit pas d'un art à maîtriser, ni d'égaler le Maître mais à vous donner à cet Art ou ce Maître, tel que vous êtes . Le but n'est pas d'être bon ou reçu, mais de vous couler sans réserve dans la Vie . Ouvrez-vous à l'altérité, à l'Inconnu, car toujours, ce à quoi l'on se donne, se donne à vous . Que votre Amour soit le lieu du lâcher prise de votre compulsive avidité, de votre obsessionnelle inadéquation . Que votre Amour soit le lien de votre plénitude . Soyez avant tout vrai l'un à l'autre .
ʻIo ke liliu, ki he taʻeʻiloá, ʻi he māvaé, ki heʻetau coherence, ki heʻetau manavaheé .
Pea ʻoku ʻikai ko ha ngaahi meʻa ʻeni ʻoku ke anga ki ai !
Ko ha Hopo ʻi he Fakapoʻulí, Ko ha movete, Ko e fetaulaki mo e fanga monumanu ʻi loto ʻo ha taha, Ko ha hifo ki he fakaumiuminoa, ʻi he loto mafasiá,
kei puna pe ki he fakapoʻuli …
ʻOku moʻoni ʻa e fakatuʻutamaki : Ko ha meʻa mahuʻinga ʻeni,
Ko hotau kili, Ko ʻEtau Taumuʻá, ʻetau normality ʻoku ʻi he siteiki !
Ko ha incursion ʻo e vale. Meʻa ʻoku ʻikai mahino kiate kitautolú, ʻo e meʻa ʻoku ʻikai ke tau puleʻi .
Ka … Ko e meʻa pe ʻoku fie maʻu ko ha kiʻi fakamatala
… mo ha taumuʻa faingofua … ke fakahoko ha liliu ;
Hoko ko ha breaker ʻi he holisi, Ko hono ʻiloʻi ha sino mo ha laumalie ʻoku foua ʻa e loto foʻi mo e sima, Ke fetuʻutaki ki he mate ʻo ʻikai mate .
ʻOku ʻikai fakapapauʻi mai ʻoku tau toʻo ʻa e fakatuʻutamaki ʻo e taʻeʻiloa, ke tau puna ʻi he fakapoʻuli, ʻOku tau tali ʻa e meʻa scares kitautolu ʻo lahi ange ʻi ha toe meʻa. Pea ko e taimi ʻeni ʻoku liliu ai ʻa e talanoa, Naʻe ʻikai ke mau fakakaukau te mau lava ʻo maʻu ha foothold ʻi ha fakataʻeʻaongaʻi taʻe ʻi ai ha kupenga !
Ko ia ʻoku ʻi ai ” Huke. “
Ke Potupotutatau ʻa e Meʻa ʻOku ʻIkai Ke ʻI aí !
Ke ʻiloʻi he taimi ko ia ko e fakataʻeʻaongaʻi ko e matrix ia ʻo e faʻele kotoa pe , ko e ʻata ko e matrix ia ʻo e mama , ʻa e longonoa, ko e matrix ʻo e folofola , ʻa e veiveiua ʻo e tui. ʻOku ʻi ai ha māmani ʻi he tuʻa māmaní, Ko ha fakakaukau ʻi mui ʻi he fakakaukau. ʻOku tuluta mai ʻa e matangi ʻi ha matatahi taʻeʻiloa, mahulu atu ʻi he “Ko e fili taʻe-malava” Feituʻu ke Fanauʻi Moʻoni Aí .
Pea kapau naʻe ʻi ai ha tuʻunga ki he ngaahi meʻa ni kotoa : afe mei hono ʻaluʻanga ! Ko e hu ki he feituʻu ʻo e kui. Feituʻu ʻoku ʻikai ke ke lava ʻo sio ki ai .
Le “Corps conscient”, nos sens, sont comme un fin
voilier, une barre sensible .
Lorsque l’axe du
mât, le poids de la quille, réajustent leur rencontre avec le ciel, l’on s’aime
– non sans douleur et non sans risque ! – mais sans se perdre .
Garder son cap,
la vigilance du souffle. Equilibrer la barque, regonfler les voiles
… Déployer l’être, courir avec le vent, favorable ou contraire .
Appuyer notre
coque. Epouser chacun, son propre Mystère, solidaires et confiants, flanc
contre flanc .
Aller et venir
entre les bras de la vague, se glisser dans le ventre de la mer …
S’ancrer an centre de l’essence des choses. Dans les entrailles, dans le Cœur ! Un mouvement et un repos .
Eux-mêmes
inscrits dans le mouvement et le repos du l’Univers .
Des fleurs à foison figées par la photo déjà depuis quatre ans une pelouse en Bretagne un pan de beauté qui jamais ne s'éteint des souvenirs accrochés en plein été nous revenions du marché c'était à Tréguier nous avions rendez-vous avec les amis et par dessus tout çà une musique de biniou et bombarde annonçant une odeur de moules frites il faisait calme nos corps étaient sans douleur les cloches de la basilique se sont alors mises à sonner sûrement la sortie d'un mariage du riz que l'on jette et pour point d'orgue le bouquet de la mariée lancé par dessus la compagnie et rejoignant les fleurs à foison figées par la photo depuis déjà quatre ans une pelouse en Bretagne .
Au calme friselis de la rivière les berges tendres offrent au promeneur régulier l'accompagnement marial de l'entrée au temple .
Se penchent les bonnes fées feuillues laissant leurs ombres arrières projeter en avant leur pollen gatterie pour animalcules des eaux encore endormies .
La forêt en bordure ombre de mystère le passage des génies de ce lieu .
Accoudé sur le pont les odeurs de la nuit mouillée franchissent le parapet et creusent sur le visage la contemplation des choses faites .
Au creux de la maison où l'œuf représentait l'éclat magique d'une omelette de champignons en fricassée s'entend pour que les hommes rajoutent de l'ail les femmes elles ramenant les fines herbes du jardin pendant que les enfants chantaient à tue-tête "six kilomètres à pied ça use ça use six kilomètres à pied ça use les souliers."
039bis
Au creux de la maison
où l’oeuf
représentait
l’éclat magique d’une
omelette de champignons
en fricassée s’entend
pour que les hommes
rajoutent de l’ail
les femmes elles
ramenant les fines herbes du jardin