Créations

Création
D’herbes et de fleurs mêlées
Enclave
Des attachements aux pierres d’angle
Naît et meurt
Le monde séparé de l’outre-mer
En fin de dissolution.

Songe à demi
Cette fantaisie
Du ventre mou ballotant
À même le bout du bâton
Glissant sur le goudron
Brutal et fascinant
En libération du chemin.

Bigaille
Des sommités de l’ortie
Arrachées
Au monde mouvant
D’un état de veille éternelle
Portant semailles fraîches
Sur le brûlot de l’instinct.

Eu bord de berge
La gouaille est de mise
Comme conscience infinie
Sans début sans milieu sans limites
Pour fluidité de la forme
Impacter d’un verbe haut
Ce qui n’a de raison d’être.

Plume agile
Portant romance huilée au dispositif
Engendre au pochon d’amour
Le froissé des choses dites
En aparté de la venue
D’un bon moment
Ni trop tôt ni trop tard.

La burle retroussait les lèvres
Le givre ne fondait pas
Les mains à fond de poche
Dansaient la bourrée des alpages
L’ongle menu raclant
Les miettes de pain
Rassemblées dans la couture.

Faîtes la fête
Pour ne manger le pain blanc
Qu’avec le lard de gros sel piqueté
Suspendu à jamais
Aux poutres couvertes de suie
Accompagné du reginglot noir languedocien
Qu’un coup de langue adoucit.

Il y avait de la garbure
Dans l’écuelle aux yeux gras
Espadouillant la cuche replète
De vibines sculptées à la hâte
En remontant le temps
Ombres de soi
À la merci d’un coup de vent.


Dialogue avec le prince des émotions
La belle âme brillait
Induisant les petits mots d’esprit
Dans l’encoignure du mur
Simple perception visuelle
Du retour aux apparences
Pomme d’Adam étirée vers le haut.

Arguant du coup de pied de Buridan
En bordure du cauchemar
Le remède fût de poser
Quelques grains de sable émaciés
Dans la panière

Disposée livre ouvert
À même l’ordalie effectuée.

Effet d’annonce
La parenthèse s’est refermée
Dents dedans dents dehors
Coquille écrasée
À la corne du cerf
Que le brame repére
Près de la Dame Blanche.

Effleurement
Du râpeux de l’oubli
Contre l’averse carnassière
Nous fûmes jetés comme sac de jute
Sur le quai des coïncidences
Sans que le péquin ne s’offense
Au beffroi des instances.

1503

Aux portes du château

Flux de rêves
Effluve éphémère
Fleuve caressant la montagne
De la gauche vers la droite
Comme page d’écriture
En apparition du plaisir
D’égayer le ciel d’une sueur orangée.

À mi-pente
À portée du lieu immuable
Aux lourds blocs de basalte
Avons imprimé de mains noires
Le souffle des braseros
Effilochant par delà les hautes cimes
La brume du matin.

S’amoncellent
Des tombereaux d’argent
De quincaille et d’offres en tous genres
Pour la montée singulière
Aux pas lents des bœufs
Vers le temple des extases telluriques
Accumulant les graines d’avenir.

Accablement
Des soldats du quatre vingt douze
Rassemblant sans y paraître
Les vestiges du passé
Au son des fifres et des tambours
Ligne rouge de dissuasion
À la rigidité exempte de reproches.

Filent hors cadre
L’eau lustrale des officiants
Sur la pelouse grasse des réminiscences océanes
Pour d’un geste coutumier
Assujettir l’ordre républicain
À la joie qui demeure
L’espace d’une fenêtre d’opportunités.

Il n’est de herse abaissée
Que la comparution immédiate
Des moutons de l’espoir
Aptes au débrédinoir des convenances maniérées
En l’an de grâce 2024
Aux portes du château
Que d’aucuns montraient du doigt.

1502

Petit Pierre sous la lune

Jacasser en dentelles fines
De trous en dentures
Le vêtement de saison
Porte l’envers du nuage
À perte d’horizon.

Maugréer plus de raison
Cause quelques dégâts
Sous les soupentes de la maison
Alors que dehors
Le soleil se carapate.

Négligence
Marquée au fil blanc de l’oubli
Permet à l’œuvre poétique
D’être levée de ricochets
En bordure de côte.

Le chat en sa garrigue
A mis son chapeau de conscience
Sur la dalle de calcaire
À mesure de l’avancée de l’intuition
Sur l’air du qu’en dira-t-on.

Fleurs de lande
Fleurent bon la marche à petits pas
Devant le silène
Hôte de ces lieux
En instance d’un changement de direction.

L’illusion calme l’analyse
Le catéchumène range son livre d’heures
Les korrigans dansent dans le sous bois
L’allée couverte brille sous la lune
Petit Pierre met un sou dans le jukebox des circonstances.

1501

La gerbe des couleurs

Un dimanche
D’images fraternelles
À propos de l’enfant perdu
Dans sa chair et son esprit
Nous gardions
Comme coquille d’argent
La portée de grande joie de frayeur.

Macérée
En descente vers les profondeurs
Elle brilla
Astre noir minuscule
À se dilater
Puis se rétracter
Par cette densité phénoménale.

Des bois environnants
Les racines jaillissaient
À juste titre
Sans un rire
À mi-corps
Dans un fléchissement des genoux
Travail exalté et raffiné.

Du ventre extrait
L’oiseau débarqua
En amitié de vertige
Réconfort et confort assurés
Retour aux nuits pensantes
D'un regard levé
Telle flamme babillarde.

Solennel
En rupture d’haleine
Il inonda de sarcasmes somnambules
L’assiette
Aux tranches généreuses
Tout autour du livre d’heures
Disposé sans brusquerie.

Flexibule des entrées en matière
La vision attendue
Tint son rang
Pour plus amples emplettes
Inaugurer du sceau de la nature

La gerbe des couleurs
De toute éternité maintenue.


( œuvre de Michel Bole du Chomont )

1500

Ces deux mondes au bout du chemin

Ces deux mondes
Au bout du chemin
Le ciel et la mer
En partage sage.

Curviligne élan
Des pas vers la gauche
Comme trace oblongue
Des senteurs océanes.

Poser le pied
En investigation intérieure
Mène à la réalisation
Du petit homme de la lande.

De ses mains de sel
Il a ôté l’imaginaire des rôles
Pour dé-coïncider
Le paraître de l’être.

Accueil des herbes et des fleurs
Hors fougères et épineux
Au creux de la sente sableuse
De soi à soi en solitude.

Passe et repasse
La voile blanche
Sur l’Unique
Le vestibule de nos attentes.

Perles de rosée
À marée haute
L’au-delà des jours
À la pointe des mots.

Le sainfoin de nos cœurs
S’est joint aux nuages
Pour brûler quelques soucis
À l’ombre du sans-ombre.


Perdu
Au vent léger de la raison
J’ai entrevu
Ce qui décline à l’horizon.

À pas comptés
La vie simple
File à l’oreille du douanier
Le chant de la Recluse.

Ici, point de contrebande
Le contrat éternel
Stipule la circulation infinie
De la liqueur bleue de l’air.

Pour maintenant
Retenu par le liseron
Être le lecteur éternel
Toutes antennes dehors.

1499

Une journée fondamentale

Une illusion
Que cette journée passée
À éradiquer
Le long des golfes clairs
Sans charme ni séduction
Les multiples facettes
De l’erreur fondamentale
Sans nuance ni violence
Pour cette cause entendue
Hors mise en garde
Lors de l’ultime transaction.

À la racine
Dans la courbure de l’esprit
L’organon s’était ouvert
Tel atome investi
En sortie de session
De l’instinct vernaculaire
À plus d’un sens négligé
Quand tout était permis
Par cette pensée hors les murs
Aux couleurs du radon.

Farigoule
De la goule
Aux formes prestes
Pour bassinée de jouissance
À entendre
À comprendre
Quand jours de plaisir accumulés
Il fût convenu
D’aller de concert
Vers l’après des choses
De son propre soi-même.

Pouvait alors survenir
Dans l’entre-deux des sollicitations
Le désir de possession
Pauvresse aux yeux de biche
Que les pleurs
Nourris par le fil de cette histoire
Amoncelaient de terril en terril
Verroteries de toutes les couleurs
Jetées à la volée
Contre le flux des formes
De ce qui n’est pas.


1498

L’arbre blessé

Ar inmersión jar inmersión
A través de ar ventana xi xogi
Ar zaa zedi ja ar traza
S’est démarqué jusqu’à libération
Escoria ar futuro

À l’heure du passage.

Ohé matelot !
Barra xí ja ar derecha
Jar dätä hnini vigilia
Bí unió yá 'ñäni
Ndähi ne ndähi mezclados
Hmädi ne gozo ár 'mui xi hño.

T'i apacible
Ja ar absorción datos
Ar xi cubierto ko ár corteza
Sujetadores forzados
Mecánica ya atropellos
Au libre-arbitre de l’impensable.

Muchedumbre borrosa
Ma jar destinatario ya do̲ni
Gi rozas ko 'nar gesto ecuánime
Ar acostado ya xui
Jar trampa xkagentho ar infinito
'Ñotho ar emociones sentidas.

Disperso
Ar hmi 'nar nt'ot'ise̲ portería
Di permitiste jar nu'i xkagentho
Pa aplastar ar clavo
Ar partícula alucinada
Efectos ya sombras.

Ga̲tho ar 'ra'yo je̲ya, Ga̲tho ar perfecto
Otho ar dumu̲i
Do benevolencia absuelve
Trampa jar dá rasgar ir red
Hä ar espacio inmaculado
Ar ma 'mu̲i.

1497

Ar o̲ni Pouzol

O̲ni de entre ya siya mar
Jár goxthi jár ngú solariega
Ma honi ar dotación
Ar ndö jár ngú
Oferta Principal.

Nunu̲ ar ríe ar ar o̲ni
Rumbo jar mexa
Spin-offs, 'ra ya migajas
Mezclado ko ar ximha̲i polvorienta
Atropello ya invitados.

'Nar t'axi ge ar hogu̲ntso̲ho̲
Querido Pouzol Poule:
Pa ga japi debajo de ar hñä
Distraídamente
Jar njot'i ar risa ya ángeles.

Ma altura ar o̲ni
Ar ha̲i solsticio hñethe
Cambio estación
Xi hño ya iluminación
Ar consumo ar hñä.

Enciende ar pasto
Ar o̲ni ar poeta
Ma espera ar tsibi
Ko 'nar mirada 'Beni nga̲tho mfeni himakwäni
Ja ya 'mui mbo jar nzaki.

Di jamädi jange
O̲ni Pouzol
Ya ga invertir
'Be̲fi sencillo
'Bu̲i ir 'bu̲i Kwä.

1496

Mengi mirada nu'bu ar zaa

Accediendo majwäni
'Ñotho ar amar ár nzaki
Ngetho aquel ne da adhiere ár to — jar — nzaki
Ar empantana ne du.

Po̲ni propias ya adaptaciones
Acceder 'bu̲i ar nzaki mbo 'na xkagentho
Ho comprometer ar asta ar ngäts'i su̲ntabo ár anxe̲
Ne nga̲tho ar creación.

Mengi mirada nu'bu ar zaa
Ngu 'na bí inclina dige ar dehe jar däthe
Pa ju̲ts'i bí ndu nzafi ne sabor
Pa da 'ño jar 'ñu.

Xi proximidad ar zaa
Hogem'bu̲ contener ar nzaki ar diluvio
Jar lecho ár Ntheti
Nä'ä di pe̲ts'u̲he da 'yo̲t'e ga 'Nangu̲di ne mpa̲ti.

Silencio
Ár mu̲i ma nju
Ma 'nar 'me̲i vertiginoso
Bí umbi ar interlocutor privilegiado.

Ar claridad ar xi expandido
Fiel 'na jar acogida jar hä xkagentho
Mäs dätä da nu'i xkagentho
Po̲ni jar recinto ar Nugu̲ga̲.

1495

Ar tendedero

Descendido ar LA
Nä'ä xi desnudado
'Nar postal ngut'ä descolorida
He̲gi da po̲ts'e borre
'Bu̲ 'be̲tho caer ar olvido.

Gi Dí ot'i a el borde de Jot'i
Pa contemplar hilo ya nubes
Ngu 'nar félibrige sembrado poesía
Hñoki pa abrir ar ventana par jar par
Jar entresijo ma 'bede mahä'mu̲.

Estabas Hudi nu'bu̲
Entre nä'ä visible ne nä'ä invisible
Párpados jar mpoji aclamando ar llama
Ar 'nar he̲'mi ma ma'na
Colocado túmulo 'nar peregrinación.

Eterno
Encendí ar fósforo
Getho hyandi ar rostro
Reviviendo ar pa perdido
Ar golpes ar remo jar blanco nuestras vidas.

Debajo de ar alambre, colgante
Jar frontera ya vivos ne ya animä
Deposité 'nar remanente xija
Jár pisada ya fani
A cambio de ar mortaja.

Mfe̲i ar soplará ar arena ya murmullos
Jar nthä ya maravillosa sacudida
Tsita da xe̲gi jár risa ya dioses
Nu'bu̲ ya tu̲xu̲mu ar gracia
Coloca ya slips ar tendedero.

1494

La présence à ce qui s'advient