Categoría Archivos: Hñethe 2024

'Na̲te ma goho ya buitres

Xta recorrido ya'bu̲ 'ñu ndezu̲ nuwa
Ne alimentan ar ngo̲ muerta.

Floto ne di heti
Ar oferta ar nzaki desplegada ir nge ar ndähi.

Jar Hmunts'i nä'ä di uno
Promiscuidad ya nkohi.

Jar letargo xudi
Dar nómada ya cazadores-recolectores.

Inmersos lleno jar nguu nsa̲di ar riesgo
Instintivamente cubro nga̲tho ar ciencia ar conservación.

Ja ya dätä campos ar tsibi ne sombra
Prefiero ar mancha nthe̲ni brillante.

Ja ma 'be̲fi ecualización
Opto ir nge 'nar 'mui maa nzaki ne oportuna.

'Nar pa ya planetas ar alinearán
Jar ngäts'i 'nar repaso ya bolígrafos ne ar silencio.

Di 'bu̲i di cima ar escala ar hmädi
Ar pa sintiendo ga culpable nu'bu̲ hingi uni ar muerte.

Enfrentar emociones fuertes
Xa di thets'i jar círculos.

Nuga̲ Dar ar Mickey
Jar tiovivo ya espíritus.

Ntsoni placebo
Trago ar he̲'mi arrugado cubo basura t'olo ora.

Hä ar 'bifi organizado ya cadáveres abandonados
Nuga̲ Dar Corriente jar Chorro ar rotación planetaria.

Persisto ma thi recreo
Komongu ar bätsi ár arenero.

Evitando ar novedad
Evito ar 'ro̲'mi pa ndi ar nä'ä indistinto.

Ya 'nandi ja ar ñu̲ni k'angi nxui
Atrapé burbujas chocando.

Bajé ar mbodu̲nihe ya 'ño̲ho̲
Robando ar zorro ne ar o̲ni.

'Nar nts'i seguida varios pa ayuno
Afirma ar mä to ar ts'ints'u̲ rapaz.

Di miré ja 'nar charco
Ya ar involucrar ar pico ja yá arrugas concéntricas.

'Nar pa, Ngäts'i ar copa 'nar zaa
Oscilé asta punto ar sinrazón.

Ir nge 'nar di nsa̲ni planeador perdición
Xtá ar ha̲i.

Pisando ya pasto ma xita
Sentí da jar hmä "chi" di mi ndu nzafi ne anxe̲.

'Me̲fa bí nangi yá ñä ko altivez
Percibí ar 'me̲hni pa da da di t'uni.

"Vuela y comparar ga ma nu'i xkagentho
Pa ga tsa̲ ya tso̲ho̲ nada ya corazones. »

1490

Jar parejas

Jar parejas
Ya ar margen
Ar par ar ngetho ge ne ar deforma
Ar instinto ar nthe̲.

Temu̲ do de colgantes
Ar ruina erige ngäts'i 'nar muro
Jár 'nar ñu̲ni inundado
Pigmentado ir nge ya nubes.

'Nar mirada extranjera
Ts'ut'ubi jar seco ja 'nar horizonte elegante
Ofrenda ar inmensidad
Nä'ä di acumulado.

Njohya despojo
Hä ar pasto mextha
Ar trato ar abundante
Pa ya suplicantes ar sabiduría.

'Ñeni mexa
Prometido mi gi 'bu̲hu̲ ja ar frente
Volvamos ga japi ar arándano
'Me̲fa ár nzu̲nt'i ar cañón.

Ndähi nxa apaga ar tsibi
Jar tiras sombra
Propicio pa ar derivación
Ar jár ta̲i ya esclavos.

Ar de nxutsi Mouche
Ar ár ts'u̲ ja 'nar agarre xongo
Ja ar falsificación
Ar horquilla ar brazo extendido.

'Ño̲ho̲ Castaño ar Indias
Ja ar cima ar colina
Pesca ko caña
Sin vergüenza fingida.

Tomados ar 'ye̲
Ya 'ño̲ho̲ turbante ar ar mfeni ar 'be̲fi
A pesar de xingu ya picores
Ne 'me̲hna asta ar xudi.

Ja ar filamento ar bombilla ho̲ntho
O̲t'e ar trapecio
'Ñotho da pese
Nar dätä hño desconcierto ar multitud pa.

Xi ngäts'i nä'ä ar 'ñeni
Ma ga contar ya puntos
Ya rogatones ar empujan 'ra ya ma'ra ko ya pies
Fuertes estallidos risa ja ir xiñu.

Mpe̲ka̲
Ma ga sangrar ar cerdo
Pe nunka, o Hi'nä, ni 'nar pa
Hingi permitamos da 'nar mengu ngut'ä mextha.

1489

Empuje nge majwäni

Espino ne ot'a estelar
Gi thogi ar nt'ot'i alabanzas floridas
Jár presión majwäni
Royendo ts'o̲e ñu̲ni
Ngu 'nar grieta ar he̲'mi nt'axi.

Ar siervo inútil xi resucitado
Ko ár mirada rescató
— anunció ar mendigo jár goxthi —
Rascando ar ko yá dedos entumecidos
Uni 'bede hmi tu ma mu̲i.

Ya bätsi di t'uni ya codazos
Jar nuna ar nijä ar tsi Negra
'Nar escalofrío belleza bí nixtri ir nge ar pasillo
Eucaristía zänä nthe̲ni Ndäse dige
Abriendo ar cofre ar hne.

Nixtri hingi 'bu̲i ya ar pa
Nu'bu nuna ar lágrima
Ho mäs leve ar gota ar dehe
Exorciza lugar

Jar ha̲i chirriante bí herida ar reabierta.

'Nar lamento dondogi ya bi thogi ya pa
Pedazos ar ngo̲ iluminan nxui
Ar nzaki corta ne dondagi
Ja ya abismos ar solemnidad consagrada
Suministra yá armas ya amargas.

Sintiendo ar gravedad moteada hinda tropezar
Diestro ne siniestro consumido
Involucra sílaba ir sílaba
Melodía ya pa johyahu̲
Jar lugar bí nthe.

1488

Papilles rêches

Poule rousse caquetant
Dès l’embrasure de la porte
Attelage remontant
En tête de cohorte
Les bœufs se mirent à beugler.

Rose paradis
Des soldats endormis
Cette main malicieuse caressait l’herbe piquante
Cette main de haute couture
Pour papilles rêches.

Tel le sucre-neige
Au bas des pentes
Elles étaient attendues
Feuilles entrouvertes
Les petites choses de l’avent.

À émettre
Hardiment arrimé au hunier
Sans effet de retour
Le cri de l’hallali
Permet la phrase courte.

Écrire le son des sonnailles
Tend la longe de l’esprit
Bête des sous-bois
N’enseignant plus depuis belle lurette
Qu’aux sept épis de la Saint-Jean.


1487

À la croisée des champs

À la croisée des champs
Pastourelle étendue près d'elle
Ai levé la pensée au rire des sens.

Rafraîchi de près
Par l’odeur des moissons
Ai remisé l’envie d’aller battre campagne.

L’herbe humide caressera
Le contour du langage
Aux doigts de lune.

À regarder de près
L’alignement des sillons
Ai regretté la pliure des ans.

L’enfant suivi du chien
Sur la mule des prés caracolait
À l’envers du décor barrière baissée.

Laisser venir les mots
Occasionne force et beauté
À l’encan de la note signée.

Vertige à mourir d’ennui
Dans l’arène aux habits de lumière
S’oppose la foule des abeilles voyageuses.

L’Univers s’est fait la malle
À perpette jusqu’à la nausée
En jean, baskets et tee-shirt.

Au centre une rose trémière
Harnachée de clochettes remontantes
Poursuit son rêve.

Ondulant de la croupe aux épaules
Elle tenait un vélo
Dans la nuit du cœur, nue.

Si le poème boîte sur sa fin
En de bonnes mains
Faisons bruire la rivière.

Buissonnier des sourcils
Il était le nouveau-né couché sur la paille
À suivre à petits pas.

1486

Les regards se croisent

Se croisent les regards
Sur la margelle
Le soir
Quand la branche se brise
Que le vol des lucioles se fait délicat
Que les senteurs de lilas s’exhalent
Que la force de sève gonfle les pétales.

Le filet se resserre
L’instant éphémère contenu
Suggère la redondance
De l’esprit aux quatre coins courant
Vers l’infini ouvert
Du volcan des origines
Entre source et nuages.

L’heure est venue
D’aimer
De ne pas mourir
De se fondre dans le Visage unique
En avant de soi
Au survol des corbeaux
Par le dialogue éternel.

Les mailles sont fines
Au plus-ou-moins-tout
Du souffle se haussant
Sur la pensée de plain-pied
Énergie des profondeurs de l’Être
En l’alliance à trois faces
Ombre offerte à l’homme de longue errance.

Le lieu de toute vie
Est Vide médian
Caressant au plus mûr de l’été
La senteur des moissons
Flamme d’entre les ténèbres
Entrant en communion avec l’univers
Sourires partagés aux abords de minuit.

La Vie désire
La fin jaillit
Hors du cercle circassien
Mailles à partir
Du temps gonflé de sang
Accédant au chant
Par le pur silence.

1485


Faire la liste

Faire la liste 
Des lettres envoyées
Des lettres reçues
À ne plus déchiffrer
Qui mérite ou pas le pas de côté.

Un cadeau hérité
Que l’histoire érige
En renoncement
De la fleur frisottée
Posée sur le trait de plume.

J’œuvre
Et ouvre de mes dents de lait
Le caractère dansant
De la disposition à l’écriture
Par l’alignement des points de croix.

Le gris support efficace
Cligne de l’œil
Au jardin des délices
Hésitant entre l’élan vers la cime
Et le remous vers l’abîme.

Le vrai est là
La marguerite à six pétales
S’est parée de silence
Les pistils en serre-file
Étant le centre ardent.

Range tes effets de lumière
Secoue les hardes au vestibule
Module à petits cris
L’arrivée du train
En gare de Talizat.

Les sacs de poésie
Seront jetés sur le quai
Les arbres frissonnant une dernière fois
Occuperont l’espace
Moulurant les lignes de force de l’encombrement.

À caractère aigu
L’or gelé n’y retrouverait mi
Que l’élément naturel
Picoré de mèches ardentes
Par l’ultime luciole.

Farde-toi
Écorne le coin du livre
De l’ombre de la lune
Pour délicat déplié du paysage
Dévoiler la présence de l’outrage.

À l’instant
J’ai traversé la paroi de tôle fine
Beauté du palpable léger
Dont l’Ineffable fait mystère
Sous la gangue des mots.

Va
L’infini
Que le tarmac ne peut atteindre
En souvenir d'un dernier vol
Reflète la douleur des anciens.

Gaine plastique
Drainant le remuement des ions
J’ai croisé l’ineffable
Avec la nature toute entière présente
Comme ponctuation de bas de page.


1484


Le génie de l’alpage

Rencontrer le frère de l'alpage
Pour lui dire
Que nous sommes en train de rêver
Que de rêvasser avant de dormir est piste fraîche
Et qu’il n’est jamais trop tard pour le faire.

Dans l’entre-deux-vies
Je l’appelai par son nom
Pour que dans l’échange
Je l’entende me dire
Que lui ne rêvait pas.

Le mufle bien calé dans l’herbe
L’œil vif
La tête plate aux poils ras
Il humait la terre fraîche
Et tout semblait réuni.

Rester présent dans le sommeil
C’est ne pas perdre sa nuit
Et nos chances d’être conscient
Avant le grand passage
Aux formalités peu connues.

Les Êtres Rêves ont sillonné la terre
En semant leurs empreintes
Dans un monde parallèle
Modelant leur apport
Jusqu’à saisir les cailloux Du Petit Poucet.

Toute chose est esprit
Doublons la réalité tangible
En faisant croître notre puissance de participation
En choisissant le génie
Qui nous fera s’advenir.


1483

Regard et Silence

Franchir les voiles
Exaltation passementière
De résister au connu.

Décadence
Que de visiter le passé
Alors que l’ouvrage avance.

Sur la route
Se remémorer le dernier voyage
Augure un tête-à-queue vestibulaire.

Le sillage des visages
En odeur de sainteté
Plisse la lucidité.

Perclus de contingences
L’armoire blanchit sa vitrine
Que le chiffon rouge assassine.

Sachons cueillir le mystère
L’inconnu y advient
Tenant banquet des manquements divers.

Membre à part entière
D’une enceinte géométrique
Rend la suite soporifique.

D’un profond échange
Naît l’infini
Adossé à l’oubli.

Ne négligeons pas
Le dernier trait de fusain
Révélant la mémoire enfouie.

Si le vent souffle haut
Sois racines enchâssées
Dans l’aube pulvérisée.

Entre Regard et Silence
Un centre ardent paumelle
Quelque rusticité.

À saisir prime jeunesse
Au sceau de l’âge mûr
Engendre maints murmures.


1482

Miel de terre

Miel de terre
En retombée de mille fleurs
Vous êtes partisan
De cette mélodie
Au gré des vagues
Que la marée dépose
À cœur perdu
Sur le sable des plages.

Farigoule à portée
Portes ouvertes
Élan ferme et lent
Que le vent fait sien
Au blanc-seing de l'esprit
Hurluberlu éberlué
Le long des côtes
À hauteur du destin.

Fêlure fraîche
À la pointe du jour
Du murmure sagace
Contre le mur de grâce
Mène à l’encan
Cette romance
À même le sang versé
En Ukraine ma reine.

Connaître de vous
Les dents, la langue
Au palais-vertige
D'une rencontre
Sous le pont Mirabeau
Des tendresses à demi-mots
Agitées par la fenêtre
Le temps de naitre.

Sait-on jamais
Que les Grands aiment
Les poupées
D’une perle évaporées
Au suçon de paix
D’un abord de circonstance
Qu’avec arrogance

La passion fait jaser.

Suivre le rouge-gorge
Sans que froidure advienne
Au cap Blanc-Nez
De basse saison
Je, tu, elle
D’un coup d’aile
L'extase
En rase campagne.

1481