Le poète farfouille


Le poète fouille dans la grange à mots
Pour un passage de l’autre côté de la vitre
Avec plein de moineaux pour picorer le grain.

Le poète cherche la bonne pièce
Dans le puzzle aux multiples entrées
Guidé par la caresse du non-agir.

Il feuillette
Et l’acte de lire ne s’improvise pas
Il est blessure amoureuse.

La tâche blanche d’un troupeau de moutons
Éclaire l’enfance
Claire comme un cœur de guimauve.

Je suis avec toi
Inadapté au monde
Comme écorchure au genou.

Si je suis lu
C’est qu’un miracle a fait éclater l’éprouvette
Sur le paillis des feuilles mortes.

La nature est grande bougresse
Soutenue par la brume des harmonies
Dans l’illusion du divin sous-tendu.

L’homme est un aveugle dans la vie
Le poète, Nws, lisse ses lentilles de contact
Lorsqu’un vent glacial les recouvre de givre.

Une trace mène au plus petit cratère
De laine recouvert
Pour le nid de la huppe.

Immense est le fond d’horizon
Énigme insondable de l’Univers
Se parant des mille morts à venir.

Faire mine de rien
Le tour de la colline
En prenant le matin par la main.

Puis s’en aller
Comme frêne en bord de pré
Dans l’attente immense.


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