Changer de corps à sa guise

Changer de corps à sa guise
Faire remue-ménage de ses origines
Pour fragile brindille de lune
Perchée au pinacle de l’enfance
Franchir le miroir des affidés.

Il n’est plus
Il sera
Sans se soucier du passage du temps
Tout en gardant ses oiseaux en vie
Lui le prince-poète.

À grands pas le futur se rapproche
De l’inconnu terrifiant
En la spirale de nuées ardentes
Prompte à engager flèches d’argent
Au tourniquet des libertés.

Viens et me dis
Récit incompatible
Tout là-haut
Sans heurter les étoiles
Au milieu de la foule.

À l’aveuglette
Sur ses flancs arrondis
Montaient les hommes en besoin d’affection
Alors qu’émergeait à des millénaires de là
Le Vivant endormi de la Poésie.

Sans se plaindre
À mi-pente de l’ascension
Il fût bienséant d’attendre la foudre
Et son claquement sec de la langue
Pour saupoudrer de blanc les rêves de la nuit.

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