Les rayons alliés de mon ombreen leur jardin d'estivesemé de fleurs aux teintes de paupières fanéesforent mon âmetelles lances cliquetantesoubliées sur le rivageun soir de carnage. De confuses voix arquent plein cintrele clignement de la lanterneà bout de bras tenue par la lavandièredu centre de la hutte en pierres sèchesqu'ouvrent le temps d'une respirationles commensaux de l'amnésieces reîtres à la tenue vestimentaire incertaine. Me couchant sous la pluieje priai que la rencontre eut lieuunique et dernièrele vent opérant le rassemblement des énergiesoublis et rêves contenusdans quelques paroles insignifiantesinscrites sur la paroi des mondanités. Rire au grand Regardefface la pommelle de la porteaux laques disparates de l'enfant de grâcedisposé à l'effortau fond d'une horloge parlanteque la conque marine de nos espoirsengagea vers la nouvelle paternité. De l'Esprit à l'Océanle trait de lumière est tenacepareil à l'aurore boréalequi nous fît nous lever de bon matincourse essentielle vers le pont des traditionspour d'une langueur monotonelaisser filer l'onde à même les algues caressantes. Mille fêlures au plafondorganisent la carte du désirdu cloître aux manigances des instinctsse sont penchés sur le berceau des amoursle froissement des mots douxqu'un souffle mutin fît s'envolertelles emplettes du destin. Pliures symphoniquessiphonnées par les grappes de la vigneson visage était d'ambre souveraindont la bouche vermeille agrémentée de fougèresfaisait ondoyer un reste de braisedans le poêle à bois de nos enfantillagesécorce craquante sur son épaule blanche. Femmes conquêtes femmes expertesaux chevelures prismatiquesque la cale de bois enfoncée à regretsigne la continuité feinte de l'existencevous serez tour à tourle pourtour et le tambourde notre fête ardente de danse et de sang mêlée. Que la vie est bellesur ce tapis d'aiguillesen retour d'une promenade doucequand la peinture rejoint le fusaindicton de charme et d'espoir conjointsfaux passeport de la souche mortecommencement d'un cycle de vies nouvelles. 772