Toi qui a perdu ta route
Toi qu’un heureux abandon
Fait taire les attachements
Sois le nom nouveau
Du sommet de la montagne.
Rôde et fait effort
Pour colmater les sentes pierreuses
Prêtes à la divagation
Sois la clameur et te fait pousser des ailes
Dans l’immaculée de la Promesse.
Reste silencieux
Alors que se transmet la postérité
Résiste
Aux gelées et sécheresses
Pour que vienne le soleil de sapience.
Garde l’œil
Sur l’aigle des hauteurs
Cet être au cœur altier
Qui de la forêt claire à la lune bien ronde
Propose l’ouverture.
Le ciel brasse les nues
Chargé des ballerines de la grâce insondable
Il envoie sa puissante fantaisie
Cette nature fondamentale
Tendre nonchalamment la corde de son arc.
Là-haut
S’amuser ou nous punir
N’a pas court
Pour que subsiste hors basculement
Le prône digeste du merveilleux Mystère.
1440
Je vous le jure
Elle s’appelle Marie
Danse par tous les temps
Se met en quatre à la moindre ondée
Pour aciduler de sa cape
Le granuleux esprit des mangeurs de brumes.
Amour compassion équanimité
Sa grande renommée emplit les horizons
De la poésie à la métaphysique
Nous pouvons convoler
Sur terre et dans le ciel
Joyeusement la tête couronnée.
Son Fruit est le Maître
Le Paraclet sitôt venu
Le souffre-douleurs des paparazzis
L’épingle d’or sur le coutil
À montrer le chemin du retour
Pour enfin discerner le réel.
Au long de la Limagne
Elle s’est nourri de baies et de fruits sauvages
La nuit au clair de lune
Elle s’est assise sur la chaire
Recevant la parole vernaculaire
De l’Éveil primordial elle s’est réjouie.
Inclinant la tête
Elle dort contre l’arbre
Le cœur emplit de claire lumière
À venir comme il fût dit
En vraie voyante
Nous enseignant l’impensable relation.
Et tout se tait
Le passé le présent le futur se sont joints
Indolente et plaisante
Elle a rêvé de la Source
Le sein offert aux bulles d’eau
Ses grandes ailes ouvertes.
1439
Ai cru de toi
La montée sans parole
Des petites cellules égarées
Ni de soie ni de satin
Pour le culte en été.
Sagesse involutive
De l’âme s’échappant en fumées
Avec le temps qui passe
Et délivre profondes entailles
Dans l’ombre du chemin.
Assis contre le tertre
À caresser les herbes sèches
Pur éveil à l’infini
Ai déposé vin et fruits sur mon lit mortuaire
Livré aux nues autant qu’aux vers de terre.
Je me promenais là-haut
Sur les sommets
Et mon regard à l’horizon
Jusqu’à l’abîme
Y choyer l’impermanence des choses.
Je ne peux que dompter les piquets de clôture
Devenus spectres
Bien qu’il me soit interdit
D’avoir des amis
Moi le promeneur solitaire.
Mauve offrande
Au bleu immaculé
La marche fût interminable
Épuisante même
Alors que la cime promise était déjà en vue.
1438
Tus heather-on nws dewclaws lifted poob rau kev hlub nrog lub heather hen cia li grieve cov dej ntawm tus tsaus nti torrent.
Mus txog nws nyob rau hauv tej ib txoj kev tender uas, inoculating los ntawm txoj kev, ob peb lo lus uas hlub, nws hla cov kab liab, tsis forgetting lub sorrows ntawm lub xyoo pua.
Tua neeg pov tseg, tua neeg pov tseg, paj nyob zoo nkauj, the tango seev cev, the Great Journey yog rau tag kis tus faded tshua ntawm casualness ya tam sim ntawd.
Nyob rau hauv lub tsev ntes Galloping ntawm ib triple gallop los ntawm cov pampas the coj txawv txawv dig muag nrog tus mas cheekbones txog thaum ntxov tias treasures ntawm tig tau tsis sau moss.
Kuv tsis txuag nws los ntawm cov kauj ruam ravines ntawm complacency he, cov paragon ntawm lub gauchos, tus hilarious host ntawm lub lag luam nqaij qaib, uas muab lwm cheek rau lub arbitrariness ntawm kev muaj tiag.
Nws yuav ciaj sia taus lub trompe-l'oeil ntawm nws singular belching thaum twg, thawb lub hermeneutical ua hauj lwm ntawm nws cov infinite completeness yuav sawv ntawm cov pampas tsw grilled nqaij.
Metempsychosis lined nws up against phab ntsa los slay ib yam dab tsi tshaj qhov contemplation ntawm keeb kwm no yuav "tsis muaj ntau tshaj ib yam dab tsi".
Li cas laus yog nws thaum nws tau relegated rau cov huab hwm coj grave Symbols ntawm lub teb chaws, nws tus meticulous ntiav neeg ua zog, nws tus slayer ntawm cov colonels.
Nws yog tej zaum pom muaj nyob rau hauv cov ntoo zoo kawg thiab nyob ze lub corral tshuab rau lub genii ntawm lub tuam txhab ntawm angels, thaum qab lub laj kab sawv tus txiv zoo ntawm tus poob rau horseback.
Lub vagabond nrog lub nimble cwjmem paub yuav depict tus executioner thiab tus neeg ntawd tsis deviating ntawm thaum nws tau txais qhov kev txiav txim tsuas yog los ntawm lub tsev qiv ntawv admirable ntawm Babel uas contingencies yuam nws tsis tau nyeem.
Tightrope yamntxwv ntawm tus phylactery The keeper ntawm instinct twb txawm noj cov kev ywj pheej ntawm inventing internet thaum lwm nqi religionists ua haujlwm nyob rau hauv tu siab.
Shakespeare est à sa porte
Et que les brumes m’emportent
Si le minotaure sorti du labyrinthe
Fait à Luis Jorge Borges
L’honneur d’émettre le cri d'un dernier écrit.
1436
( Artwork los Jean-Claude Guerrero )
D’un grain l’autre
À fendre la lumière
L’attelage du profond des grottes
S’est arrêté à point nommé.
Petits cailloux aux gorges déployées
Ont poussé leurs coursiers
Par le temps libéré
Sur un édredon brodé.
Courez messieurs de la haute
Ou bien légiférez parmi les nues
Trognes hirsutes
Émergeant du bouge aux lanternes fêlées.
Le lit couvert de livres
Avons conçus un éboulis
Ressassant par le menu
Les contes et merveilles de la parodie.
Mille miroirs aux vertus glissantes
Retenaient le quartz redondant
Pour fil à fil
Lisser le filet aux oiseaux.
Et je prêchai prêchai
Que le Bon Père
Ne courrait plus après l’apprenti-solitaire
Affublé de branchages et de mousses.
Le ciel est ouvert
Blanche tunique apparue
Sur le saisissant printemps
Me claquant le visage au vent.
Proche de l’aube sapientiale
Qui tarde à s’élever
Le sentiment d’éternité
Rapièce un koan éclaté.
1434