En pays cévenolde brumes et de forêts mêléesroutes toutes en viragemurettes de pierres sèchestraces d'un soleilencalminé sous la frondaisond'automne en sa lumièrefaite de clins d’œilet fardée de brusques échancrurespar le sourire grave des nuagesd'hiver aux glisses traîtressesde neige ensevelissant le fosséd'un printemps aux décoctions de verts naissantsd'été et sa brûluresaccageant d'un geste de la fauxle maquis pétillant de sécheressesous le ferme assautd'un vent rebelleque l'amour chafouinchâtaignes sous la mainet brusque retraitd'un regard soutenuaccompagne d'un trait de plumenotre montée vers le grandir de l'Êtrepour ensembleenchanter d'un pâle râleles moutons et les chèvresmuseaux tendusvers l'orage approchantfaisant de l'arc-en-cielle grand mystèredes choses dissoutesau-delà des serres et des cornichespar l'appel guttural du bergerverbeà ne pas distrairede la contemplationsur cette voie obligéepleine de lumignons improvisésoù cheminer le cœur en paixvers notre naissanceà tous semblable .088