La chemise est sèche

 

Ce matin    
la chemise est sèche   
même que les parties usées
luisent au soleil.    
  
 Sans injurier le temps qu'il fait   
 sans poser de questions   
 de magistrale manière   
 nous étions tous au fond du gouffre.      
  
 Primordial soucis   
 la vie mènera à terre   
 cette fraction qui touche à sa fin   
 sous le coup des certitudes.      
  
 Finissons-en   
 prenons le fusil   
 le grand feu   
 anéantira le feu des syncopes.     
  
 A trop ensemencer les parures de l'oubli   
 la porte se refermera sur notre passé   
 pour sans soupçon et avec bonheur   
 aménager en H.L.M.      
  
 Le combat est digne   
 au regard de quelques-uns   
 sans surprise devant l'ennemi   
 sans mettre trop de temps à mourir.      
  
 Encapuchonné de détestation   
 à la merci des coups de sang   
 ils ont gravi la montagne   
 pour clamer l'utilité de la lutte.      
  
 Au bric-à-brac des pensées vieilles   
 séjourne en catimini du sel de la mine   
 plongée en ses eaux troubles   
 la gueuse aux crocs blancs et lèvres marines.      
  
 La langue ne déchire plus   
 point de clameurs   
 l'éternité balaie devant sa porte   
 un reste d'envies et d'ambitions.      
  
 Entre la pauvreté et la richesse   
 une vie douce et sobre   
 vécue avec affabilité   
 l'air sain des lendemains silencieux.      
  
  
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