Fil à fil
À portée de persuasion
J'eus la grâce de naître.
Passant inopérant
Des justes causes
J'eus désir de bien faire.
Curieusement
À la cime de mon attente
J'acclamai le Maître.
Du champ dépenaillé
Au passé frémissant
J'adjoignis gouttes de sueur à foison.
Bobine du futur
Solénoïde aux mille vertus
J'éprouvai le goutte à goutte des impulsions.
Et de témoigner
Que la cour est pleine d'enfants
Jouant à la marelle.
Saisir puis partir
À mesure du pur éclair
Qui jamais s'estompera.
A 4
Suspendu invisible indicible
Avant l'ouverture du zénith.
Pour que le temps presse
Les morts à moi
Ultime présence à demeure.
La nuit s'essouffle
Au comble de l'espoir
Le chapeau de mon fils s'envole.
À échanger
Le calme crépuscule
Avec le plein des voix.
Et de retenir
Sur le pont de Nantes
La rumeur immense de la mer.
Qu'elle danse
Ou se retire
Point de rides aux coins des yeux.
Surfait
Par delà la jeunesse
L'oracle frappa une dernière fois.
Rituelle allégresse
Des ritournelles mon principe
L'Ivresse exauce tout désir.
Plus bas
Dans l'entresol
La torche brûle.
L'onde vibre
Ténèbres de première main
Le guide ouvre la voie de l'attente.
Pile poil
Le cercle cède
Sans refouler les foules accoutumées.
Forme sans membres
Je découvre sans voiles
Le silence des terres chaudes.
Pour blessé
Se retourner
Et s'exhaler.
( œuvre de Jean-Claude Guerrero )
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