Étrange composition Au solstice d’été Quand la lumière s’éprend du chemin creux Près du mur de pierres sèches À pointer l’espace d’un éclair Le cœur et le cœur et le cœur Trois cœurs pour un oiseau de nuit Qui viendra nous ensevelir Au couchant du furtif passage Vif encore de flammes virevoltantes Pour nous dire adieu Par delà la nostalgie du germe.
Creusant les plaies De qui entend les mots en échos Lancés comme chant du loriot D’appels arrachés à la pointe du couteau Alors que une à une Se pétrifient les ombres D’un douloureux voyage Acheminant vers le fond du miroir Promesse de sang Où brûler les serments De l’autre côté de l’horizon. À point nommé, gémissements.
Ils écossaient les petits pois du jardin En présence de l’impensée vie terrestre Dans la gloire de l’été À embraser les lucioles de la mémoire Égarées là en fidèle compagnie Des ancêtres, point de mire Signifiant neuve partance Creusée à mains nues Dans l’humus, source inviolée D’un panier en osier Bougie allumée sur le pas de porte Où bercer la veillée de paroles échangées.