Le vivant étendu de son long

Le vivant étendu de son long
Aux arcanes mes sœurs
Faisant outrage aux bonnes mœurs
S’est joint de Malaucène
Le crépu des morts de faim.

En Gaspésie la poésie s’était invitée
Arguant que le vide est vide
Que la couleur est interdite
En ces contrées où l’art trait à trait
Darde pinceaux et couteaux.

Fuligineux passage
D’entre les corps
La croix des moines
Ourle d’un carambolage serein
L’effraction du matin.

Puisatier à ses heures
Vénérable vieillard assis sur la margelle
Il eut contraint les oies sauvages
De s’astreindre à l’obligeance
De survoler le calligramme.

Me soigne mon cœur
Du rejet de la philosophie
Posée calme éclat
Sur la pierre des astreintes
Aux interlignes étirés.

Le jour se lève
Les lapins sortent des fourrés
La musaraigne cligne du museau
Une faible lumière monte à l’horizon
Il est temps de se mettre à l’ouvrage.

( Œuvre de Jean-Claude Guerrero )


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