Le train ailleurs
En gare de La Ciotat
comme des pleurs.
Écru de toi
Ai cru en toi
No pasaran.
Au gris des nuits fragiles
Froidure remémorée
Dans sa vastitude.
Brisures de l'instant
Sous les nuages
Le délié du matin.
En file indienne
Les ombres
Sur le parvis.
Petit homme
Signal de crête
Sous la caresse.
Éparpillées
Enfin à démêler
La cithare ornée de brocart.
Un paysage
À l'ombre de l'étang
Paroles parallèles.
De songer
Fait émerger
Le capillaire de l'instant.
Entre l'homme et la nature
Le chantre
Des arcanes syntaxiques.
Galets ligaturés
Au terme de la vague
Un raclement aigu.
Un tableau de Maître
Pour ça
Sans être éconduit par la rebuffade.
Pulsation
De pleine résonance
La douceur d'un chant.
Depuis longtemps
Le mystère
De l'errant.
Au bout du bâton
Le chardon de Dieu
Un bleu à se damner.
Rocher et arbre
L'entente invisible
Qui concilie et se réconcilie.
Concurrence assumée
De l'image et des mots
Sur la tige du bambou.
D'être au tropique
Amuse le créateur
Odeur de démastication.
À l'origine
Fertile incohérence
Amène le printemps.
Le geste
Nourri de bonne sève
Mène au déchirement.
Réconcilier la vie
D'une langue l'autre
Le grave et le sensuel.
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