Akaivi ni iWasewase: Yabaki 2024

Tonsure ni Sakaramede

Tonsure ni Sakaramede
Vakayawaki ni vanua
Vakilai ni cecere
Vakilai ni cecere.

Na ibulibuli ni parietal oqo
Na dredre ni yago ni yago ni dua na qase sa malumalumu
Dua na vakacala
Ena osooso kei na osooso ni ulu ni ulu.

Osooso ni vakatetea na rosaceceous
Ena isema ni lalaga
Rairai lasa
Na katakata ni dua na barinisavu.

Na Turaga
Veisotari mata ena vuravura mamaca
Toso ena maliwa ni rua na o
Ni tadola na icula ni ulu.

iYaragi ni soutaches rokataki
Era sa vakasukai na papeti lalai
A rairai mai ena koro
Ena baba ni sala.

Kabata na voroki vatu
Ena maliwa ni scree ki na vatu tudei
Era sa kasura na vatu ena ruku ni yasana duadua ga
Ena loma ni veivakasarasarataki ena mataka.

Na reliquary e maroroya na veika sa oti
Na vanua e tao tu kina na sui ni gauna
Ka tovolea na galala
Cokovata kei na yalo ni vakadidike.

Sega na katuba vuni
Kevaka e sega ni gadrevi vakalevu
Me sikova na vale
Me sotavi na buca qiqo ni dua na sala drokadroka.

Veisau ni rai
Me baleta e dua na sala e sikalutu tani
Me yacova na iotioti ni irairai
Ena dua na ivakaraitaki ka biuta na tavatukituki ni uto.

Vakatikitikitaki ena nona veitokani
Na vanua e tagi kina na lialia
Na laini vakaitao
Na veivaqaqai gugumatua.

Vakaitavi ena dua na sala totoka
Ena vica na tutu rawarawa
Vakasinaita ena veivakauqeti kamica
Na Revurevu ni Noda Mavoa ena iTukutuku ni Yabaki.

Raluve kei na mata deer
Vude ena loma ni veikau
Ulumu totoka kei na liga ni mataka malumu
Na vanua me biu laivi kina na iyaloyalo ni veika eda namaka.

1470

Vakasama ni Rarama



Vakasama ni Rarama
Sans y croire
Que les airs se démodent
Hormis les chants d’oiseaux.

Se permettre
D’affirmer le trait d’humour
Sur la terrasse de pierre
Hors la vastitude du jargon.


Point de réponse à apporter
L'allégresse est paradoxale
LQuand au soleil
Il est la bonne humeur de la journée à venir.

Attendre que cela perce
Prière élevée jusqu’aux cintres
Des poésies de l’âme
La main trahissant une inquiétude.

C’est beau ce fabuleux récit sous les pieds
Raclant d’une voix ordinaire
Le sens de la vie
Tant que la pelouse ondule.

Rien de plus étrange
Que le naufragé de l’éternel
Dont un simple geste
Approche le débris à quoi se raccrocher.

À deux l’absolu se partage
De toute façon on ne s’en servait pas
De ce carrelage aux angles vifs
Où renaître à chaque sortie d’école.

Sourire pour s’entendre dire
Que demain ça ira mieux
Que toute délicatesse est clé de voûte de l’infini
Quand la fontaine de la Hount persiste.

Les jours sont comptés
Le progrès impitoyable
Balaie le cliquetis inquiet du résistant
Dans le boqueteau mouillé de fièvre.

Par la fenêtre un rire
Une seconde que cela dure
Dans l’indifférence de tout un chacun
Au retour du marché.

Mésalliance du regard et de l’écriture
Où même de penser est sacrilège
Pour les moineaux friquet
Que la quête enflamme.

Un grand musicien viendrait jouer du piano
Fugue en bottes de clarté
Déambulant par la coursive
Soupir léger au port altier.

1469

Étrange phénomène

Etrange phénomène
De la colombe à la princesse
Que le vent interpelle
Le long des pentes sèches.

Tradition entendue
Tradition entretenue
Par les voix polyphoniques
Des familles aux gouffres profonds.

Vivre un épisode
Puis un autre
Pour s’entendre dire
Que nous avons été.

Les planches recouvrant la tranchée
Ont cédé
Pour un lendemain meilleur
Enjoindre l’âme à donner naissance.

Sortir de son sac quelque nourriture terrestre
En plein désert
Un plaisir à faire durer
Sans affection excessive.

Improvisons
Par reconduction tacite
Les termes du contrat
De surprise en rébellion.

S’ouvre sans s’en mêler
La voie des lieux
Aux vœux rapprochés
Près de l’arbre des primautés.

S’enfuient en pleurant
Les hommes aux cottes de maille brûlantes
Heureux d’avoir honoré par le meurtre
La pantalonnade des soupçons.

Regard à la vigueur épuisée
Les toutes dernières phrases
Singeront l’ensevelissement
Des terreurs humaines.

Aux portes du mystère
Il n’y a de brume
Que le rose aux joues
D’avoir vaincu la peur.

Heureuse fêlure
Pare-soleil des haillons de l’enfance
À grandes enjambées
Se destiner à paraître sans fioritures insensées.

Dans l’après du demain à venir
Manqueront à l’appel
Les rodomontades d’avoir été
Avant d’arriver à temps.

1468

Ding dong !

À l’auberge de la brebis
Il y avait thérapie de luxe
Avec vent et forte pluie.

En rêve mariage passé
La bouche pleine de mots
Savourait lente dépression.

Le gentleman-farmer des lieux
Perdu dans son histoire des Pyrénées
Susurrait sa propre image.

Rideau !
Rangeons les griffonnages
Recueillons le baiser des dieux.

L’humanité est un fleuve de sang
Et de naissances en haute considération
Sans rappel fraîcheur venue.

Ses longs poils sont l’accomplie
De la contrainte cloche au cou
D’assujettir les temps qui courent à l’esprit du tapis volant.

Solidement encastré entre corps et âme
Un petit signe de sa tête aux oreilles rabattues
Ressassait glissade dernière sur l’embonpoint des collines.

Histoire d’une vie
D’avoir tiré coup de fusil à cette altitude
Fait fuir le lagopède.

Envoyer sa voix
Tel jeté de roses contre la paroi
Laisse pantois le gardien des moutons.

Flotte dans l’air
Les yeux de l’aube
Contant la fin d’une légende locale.


Deux verres de génépi
Permettront de faire éclater le cœur
En un nuage de papillons.

Ding dong ! ding dong !
Bien au-delà de l’escadrille des lépidoptères
La brume faisait caméléon d’une moue mère.


1467



Clairvoyance de la vie

Ici et Maintenant
En Présence
À faire fructifier le détachement.

Avancée du grain
Germant hors de ses entrailles
Les idées et pensées où reposer sa tête.

Pignatelle écarquillée
Par l’élan vital
D’aimer davantage.

Au souffle de l’humilité
S’adjoint l’intelligence profonde
De faire un pas de plus.

Elan millésimé
De la conscience Une et Vierge
À saisir la gratuité de l’Être.


Vivre à cru
Sur le râble des mémoires
Secoue l’arbre des béatitudes.

À dévoiler l’expression
Des douves principielles
Convoque l’anéantissement des plaintes.

Se lève à portée de main
La plénitude inscrite sur tablette de cire
Le Rien si propre à Soi.

Et de demeurer en générosité
Sur le chemin de la peur de perdre
Pour se perdre à la joie de donner.

En communion d’esprit à esprit
Fût affecté forme certaine
Le haut-le-cœur de l’émetteur.

Marche intime de soi vers soi
Par à-coups recevoir l’information
Scelle la proie sur l’ombre.

Ne plus bouger
Attendre que l’image dépasse la ligne du hasard
Clairvoyance de la Vie.

1466

L’œillet mauve

Homme noir
Au nez épaté
À la chemise blanche
Sur cette scène
Assis dans un fauteuil de rotin
Très loin devant
Jusqu’à disparaître dans le décor.

Il parle et je n’entends rien
Rien qu’une rumeur
Jusqu’à ce que l’œillet mauve
Remplace l’intervenant
Forêt primaire d’où s’exhale un souffle chaud
Pluie de risques à demeure
Ne pouvant répondre à la question.

Navré d’écrire par distraction
Comme le dit la chanson
Vernaculaire par l’envers
À ceindre de mots d’esprit
L’Archiboldo des convenances
Prompt par la pratique des cuisines
D’embûcher de douces effluves.

Encore aujourd’hui
J’enquille la poésie
La main dans le gant de soie
À chercher le fils de la ressemblance
À marier avec la fille du consentement
Et enjoindre l’ordre métonymique
De danser dans le vent.

1464

Tout bouge

Tout bouge
Hormis le temps qu’il faut
À seconder par le détail
La coulure des pleurs
En place publique
Du signor de Laroussière
Quémandant un petit sou
Pour parfaire son apparence
Alors que teintent les cloches
Par la plaine brumeuse
Au vent dévolues
En retour de guerre
À colmater
Chaussons d’argile
Les brisures de l’âme
Dès l’aube venue
Au chant du coq
Que la pluie enroue
Tel coq de bruit d’hier.

La bougie s’est éteinte
La serviette à carreaux est là
Fripée
En bord de table
Rassemblant quelques miettes
Restes d’un dernier repas
Pris dans le repliement de nos ailes
Nous les enfants de la parentèle
Qu’un suçon sur le bras
Fait frémir comme Pignat
Frappant à la porte
En demande du gîte
Contre réglage de l’horloge
Dont les poids de fonte
N’arrêtent pas de gargouiller
Effraction tendre et tenace
D’un Silence
Où tout change.

1463

Crème des anges

Musculeux échos
De l’âme de l’arbre
Au firmament sec et altier
De l’accouplement du ciel et de la terre
Progresse la part de poésie de la vie.

Guipure de blanc-gris
Soulignant le point ultime
Des tensions de la matière
Vers le franchissement sourcilleux
De l’ordre établi.

Main de fer posée sur le cœur
Augure des suppliantes prières
Commises par l’homme du seuil
Cendres rendues libres
Par les touffeurs de la naissance.

Lettres enterrées au pied de l’arbre
Surgissement des blindés en sortie de forêt
Un trait de vapeur narguât du bout du doigt
Le dedans le dehors du réel
Prompt à débarquer d’un vaporetto de circonstance.

Draps tordus à la main au sortir de la lessiveuse
Allant courber les herbes de la cour
Manquement au nourrissage
Sans louange et sans conscience
Passe l'insécurité de la plénitude feinte.

Pour que soit dite la parole
Et c’est ainsi que peut le saint d’esprit
En prolongement des pointillés
Dans la marge des hostilités
« Crème des anges à la petite cuiller ».

1462


Palimpseste

Palimpseste 
À portée du chant des oiseaux
Vous me fûtes interrogation superbe
Quand je m’enhardis à passer outre
Le tas de gravats barrant la chatière de l'esprit.

Dire non à la tristesse
Dire oui à la joie
Dire non à la vanité
Dire oui à l’appétit de vivre
Dire oui à la santé du cœur.

À la pliure de la commissure des lèvres
Il y avait le chuintement à rendre grâce
De ce qui est
À faire fructifier le simple
Et le respect de l’autre.

Au centre des tempêtes
La cible des attentes narrait par le menu
Ce qu’il nous reste à emporter
L’inconnu et l’insaisissable
Comme fétu de paille soumis à la tornade.

Au passage des ans
À l’heure où s’ouvre le ciel
Guignant le vivre encore
Nous avons dit oui à la lumière
Dans un climat d’étreintes et de noces.

Embrassons la parole de l’être aimé
Soyons la vérité au travers des rêves et raisons
Adhérons au chemin que nul n’a encore foulé
Soyons le grattage du murmure des peintures
Dévolu à l’homme spirituel.

1461