Akaivi ni iWasewase: Juillet 2024

La poévie

Cette oie en fond de cave
Se pavanait
Alors que tout autour était rebu.

Tâche blanche propre à souhait
Dans le blafard d’une poussière grise
Semblait la juste destination.

À trois c’est mieux
De choisir le chef se discute un peu
Le petit dernier étant toujours là.

Les yeux se dessillaient
Des détails apparaissaient
En tournant vers la gauche torche en main.

Remontant en surface
Il fût céans d’inscrire sur le papier
Quelques remarques fraîches.

La pente s’était infléchie
De l’eau coulait entre les dalles d’ardoise
Il avait fallu abandonner les habits de la garde.

À remonter aux origines
La quête débutait par un « Promenez-vous
Dans les bois » hors la loi.

Le panneau directionnel était aveugle
Nous étions hors communautés
Hors des dissensions.

La redoutable gentillesse des fleurs bleues
S’était dissoute dans la courbure du temps
En dépossession de soi.

Restait le cadre
De fonte moulé et de colifichets de bon aloi
Décapité par l’innocence des tout-petits.

Le lieu du monde lourd et sérieux
Était à quitter d’une pichenette ajustée
Sur le nez de quelque grossier personnage.

Ridelles montées sur les côtés du char
Permet à davantage de foin d’être transporté
Tout au long de la poévie.

1472

Na Yali



Et pour chasser le culte de l’été
Pour chasser la poussière blanche du porc de Bigorre
Ils ondulèrent jusqu’à se mettre en quatre
Na Yali.

Ficellement vôtre
À la merci de quelques effluves du Madiran
Leurs âmes s’égarèrent dans la fumée
Les soldats d’Ukraine.

Pesamment bedonnant
Le vrai chef de famille portant médaille
Ils ont imbibé d’eau de selz la voie romaine
À défaut d’ouvrir une source.

Nul ne permettait pareille incartade
Sabre au clair
La prégnance du désir comme stratégie suprême
Faisait foi.

Petchenègues de la pensée ardente
Sous la pluie battante
Ils ont préférés la tranchée boueuse
Au drone égrillard.

Nuée des versatilités de l’Esprit
La claire couleur de lait dans le blanc des yeux
Ils ont éparpillé les cauris
Comme grains de l’épi de riz.

À faire vivre la démesure
Dans les potentialités de l’Éveil
Ils ont laissé aux grandes oreilles
Le soin de guetter missile.

Au comble de la faim et du froid
Ils ont ourdi le geste de trop
Contre le lire et l’écoute des chants d’oiseaux
Les Égarés de la raspoutitsa.

Le cœur rouge confiture
En instance déplacé
Découpant le pavé en fine poésie
Nous ne cessons d’aligner nos blessures.

Le vrai sens de l’instant
Pris dans le chaos des choses
Est de sauter à pieds joints dans l’abîme
Avant que la badauderie du dimanche nous atteigne.

Maugréer puis se taire
Comme veut la discipline
Nous pousse par des rêves inopinés
Au cœur de la vie.

Quittant l’aire des contes féériques
À la gueuserie décapée
Reste le grenier de l’enfance
Avant que les mots à tous nous manquent.

1471

Tonsure ni Sakaramede

Tonsure ni Sakaramede
Vakayawaki ni vanua
Vakilai ni cecere
Vakilai ni cecere.

Na ibulibuli ni parietal oqo
Na dredre ni yago ni yago ni dua na qase sa malumalumu
Dua na vakacala
Ena osooso kei na osooso ni ulu ni ulu.

Osooso ni vakatetea na rosaceceous
Ena isema ni lalaga
Rairai lasa
Na katakata ni dua na barinisavu.

Na Turaga
Veisotari mata ena vuravura mamaca
Toso ena maliwa ni rua na o
Ni tadola na icula ni ulu.

iYaragi ni soutaches rokataki
Era sa vakasukai na papeti lalai
A rairai mai ena koro
Ena baba ni sala.

Kabata na voroki vatu
Ena maliwa ni scree ki na vatu tudei
Era sa kasura na vatu ena ruku ni yasana duadua ga
Ena loma ni veivakasarasarataki ena mataka.

Na reliquary e maroroya na veika sa oti
Na vanua e tao tu kina na sui ni gauna
Ka tovolea na galala
Cokovata kei na yalo ni vakadidike.

Sega na katuba vuni
Kevaka e sega ni gadrevi vakalevu
Me sikova na vale
Me sotavi na buca qiqo ni dua na sala drokadroka.

Veisau ni rai
Me baleta e dua na sala e sikalutu tani
Me yacova na iotioti ni irairai
Ena dua na ivakaraitaki ka biuta na tavatukituki ni uto.

Vakatikitikitaki ena nona veitokani
Na vanua e tagi kina na lialia
Na laini vakaitao
Na veivaqaqai gugumatua.

Vakaitavi ena dua na sala totoka
Ena vica na tutu rawarawa
Vakasinaita ena veivakauqeti kamica
Na Revurevu ni Noda Mavoa ena iTukutuku ni Yabaki.

Raluve kei na mata deer
Vude ena loma ni veikau
Ulumu totoka kei na liga ni mataka malumu
Na vanua me biu laivi kina na iyaloyalo ni veika eda namaka.

1470

Vakasama ni Rarama



Vakasama ni Rarama
Sans y croire
Que les airs se démodent
Hormis les chants d’oiseaux.

Se permettre
D’affirmer le trait d’humour
Sur la terrasse de pierre
Hors la vastitude du jargon.


Point de réponse à apporter
L'allégresse est paradoxale
LQuand au soleil
Il est la bonne humeur de la journée à venir.

Attendre que cela perce
Prière élevée jusqu’aux cintres
Des poésies de l’âme
La main trahissant une inquiétude.

C’est beau ce fabuleux récit sous les pieds
Raclant d’une voix ordinaire
Le sens de la vie
Tant que la pelouse ondule.

Rien de plus étrange
Que le naufragé de l’éternel
Dont un simple geste
Approche le débris à quoi se raccrocher.

À deux l’absolu se partage
De toute façon on ne s’en servait pas
De ce carrelage aux angles vifs
Où renaître à chaque sortie d’école.

Sourire pour s’entendre dire
Que demain ça ira mieux
Que toute délicatesse est clé de voûte de l’infini
Quand la fontaine de la Hount persiste.

Les jours sont comptés
Le progrès impitoyable
Balaie le cliquetis inquiet du résistant
Dans le boqueteau mouillé de fièvre.

Par la fenêtre un rire
Une seconde que cela dure
Dans l’indifférence de tout un chacun
Au retour du marché.

Mésalliance du regard et de l’écriture
Où même de penser est sacrilège
Pour les moineaux friquet
Que la quête enflamme.

Un grand musicien viendrait jouer du piano
Fugue en bottes de clarté
Déambulant par la coursive
Soupir léger au port altier.

1469

Étrange phénomène

Etrange phénomène
De la colombe à la princesse
Que le vent interpelle
Le long des pentes sèches.

Tradition entendue
Tradition entretenue
Par les voix polyphoniques
Des familles aux gouffres profonds.

Vivre un épisode
Puis un autre
Pour s’entendre dire
Que nous avons été.

Les planches recouvrant la tranchée
Ont cédé
Pour un lendemain meilleur
Enjoindre l’âme à donner naissance.

Sortir de son sac quelque nourriture terrestre
En plein désert
Un plaisir à faire durer
Sans affection excessive.

Improvisons
Par reconduction tacite
Les termes du contrat
De surprise en rébellion.

S’ouvre sans s’en mêler
La voie des lieux
Aux vœux rapprochés
Près de l’arbre des primautés.

S’enfuient en pleurant
Les hommes aux cottes de maille brûlantes
Heureux d’avoir honoré par le meurtre
La pantalonnade des soupçons.

Regard à la vigueur épuisée
Les toutes dernières phrases
Singeront l’ensevelissement
Des terreurs humaines.

Aux portes du mystère
Il n’y a de brume
Que le rose aux joues
D’avoir vaincu la peur.

Heureuse fêlure
Pare-soleil des haillons de l’enfance
À grandes enjambées
Se destiner à paraître sans fioritures insensées.

Dans l’après du demain à venir
Manqueront à l’appel
Les rodomontades d’avoir été
Avant d’arriver à temps.

1468

Ding dong !

À l’auberge de la brebis
Il y avait thérapie de luxe
Avec vent et forte pluie.

En rêve mariage passé
La bouche pleine de mots
Savourait lente dépression.

Le gentleman-farmer des lieux
Perdu dans son histoire des Pyrénées
Susurrait sa propre image.

Rideau !
Rangeons les griffonnages
Recueillons le baiser des dieux.

L’humanité est un fleuve de sang
Et de naissances en haute considération
Sans rappel fraîcheur venue.

Ses longs poils sont l’accomplie
De la contrainte cloche au cou
D’assujettir les temps qui courent à l’esprit du tapis volant.

Solidement encastré entre corps et âme
Un petit signe de sa tête aux oreilles rabattues
Ressassait glissade dernière sur l’embonpoint des collines.

Histoire d’une vie
D’avoir tiré coup de fusil à cette altitude
Fait fuir le lagopède.

Envoyer sa voix
Tel jeté de roses contre la paroi
Laisse pantois le gardien des moutons.

Flotte dans l’air
Les yeux de l’aube
Contant la fin d’une légende locale.


Deux verres de génépi
Permettront de faire éclater le cœur
En un nuage de papillons.

Ding dong ! ding dong !
Bien au-delà de l’escadrille des lépidoptères
La brume faisait caméléon d’une moue mère.


1467



Clairvoyance de la vie

Ici et Maintenant
En Présence
À faire fructifier le détachement.

Avancée du grain
Germant hors de ses entrailles
Les idées et pensées où reposer sa tête.

Pignatelle écarquillée
Par l’élan vital
D’aimer davantage.

Au souffle de l’humilité
S’adjoint l’intelligence profonde
De faire un pas de plus.

Elan millésimé
De la conscience Une et Vierge
À saisir la gratuité de l’Être.


Vivre à cru
Sur le râble des mémoires
Secoue l’arbre des béatitudes.

À dévoiler l’expression
Des douves principielles
Convoque l’anéantissement des plaintes.

Se lève à portée de main
La plénitude inscrite sur tablette de cire
Le Rien si propre à Soi.

Et de demeurer en générosité
Sur le chemin de la peur de perdre
Pour se perdre à la joie de donner.

En communion d’esprit à esprit
Fût affecté forme certaine
Le haut-le-cœur de l’émetteur.

Marche intime de soi vers soi
Par à-coups recevoir l’information
Scelle la proie sur l’ombre.

Ne plus bouger
Attendre que l’image dépasse la ligne du hasard
Clairvoyance de la Vie.

1466