
La route blanche Entre les parois À l'intérieur de soi Dans un corps atomisé Parfois le désir d'une étreinte. Ce goût épicé De la tisane Comme celui du mot Cette saveur souterraine Dont on ne sait pas faire grand'chose. Et de recommencer D'errer D'avoir le droit de se tromper Devant la tentation de vivre Assis sur un banc de pierre. La route blanche Jusqu'à la vallée blanche Recouverte de moraines arrachées à ses flancs Sans que se grippent les articulations Dans l'émergence à la solitude. L'enfant le bel enfant Lové en son sein Par la lumière tamisée De l'arbre tremblant Devant l'avalanche. S'approcher Coûte que coûte Sachant que la parole Mènera l'ombre de l'autre voie Jusqu'à l'apparition de son destin. 1318