
On m'a dit que je pouvais la ficeler cette mort opaque et rance ce paquet de craintes accroché à notre col et qui nous terrifie quant aux idées dont nous l'affublons. Etre le "moi" des accumulations l'exsangue bassine des moires et des mémoires l'enveloppe que nous avons usée une fortune que nous avons déboursée pour ne pas mourir trop tôt. Dans l'espoir d'une science nouvelle à prolonger la vie à congeler pour une durée indéterminée le corps en tête à tête avec le temps légal nous retardons l'irrémédiable. Au festin de la vie avons invité le monde des opposés désirer quelque chose d'agréable et craindre de le perdre mais point s'en faut c'est la débacle. Vivre d'instant en instant sans réactivité aux défis accrocher menue quincaillerie sonnante le jour dissonante la nuit en promesse d'allers venues concernés. Aimer la relation par l'accueil direct de ce qui est en conscience de l'inénarrable surprise d'avoir à assiter au lever du soleil. Le monde appartient à la vie la mort appartient à la vie cette affaire de partir puis de revenir emplit notre calebasse d'expériences en vue de nourrir la sagesse. Luce ma sœur Luce sans peur sans reproche évadée des traitements de la maladie sois grande facettes ouvertes aux énergies cosmiques. 1156